dimanche 1 mai 2011

We Want Sex Equality (Made in Dagenham) - My Review


En mars dernier je vous avais présenter la bande annonce de cette comédie dramatique anglaise, rebaptisé We Want Sex Equality en France. Aujourd'hui j'ai pu enfin la découvrir dans le petit cinéma d'art et d'essai près de chez moi. Et je ne peux que le conseiller à tout le monde et aux femmes en particulier. Il est important de voir le chemin parcouru depuis les années 60, et celui qu'il nous reste encore à parcourir pour être au même rang que les hommes.
Je suis à chaque fois éblouie par la force de ces gens de l'ombre, ces héros du quotidien. À plusieurs reprises j'ai souhaité mettre en avant certains d'entre eux par le biais de ce blog. On ne connaît pas forcément leur nom et pourtant ils ont fait de grandes choses : pour ceux qui bégayent tel le roi George VI (Lionel Logue), ces personnes qui se battent contre les failles du système éducatif américain, ou encore Erin Gruwell avec The Freedom Writers, Temple Grandin et la condition animale dans les ranchs et les abattoirs, ou des fois pour "juste" sa famille tel Betty Anne Waters qui entreprit des études de droit pour prouver l'innocence de son frère, etc...


Ici dans Made in Dagenham (en référence au nom de la ville où prends place l'histoire) nous découvrons un autre genre d'héroïnes. Des femmes qui se sont battues pour leur propre condition. Pour être reconnues au sein de Ford au même titre que les ouvriers masculin. Et au final, par leur action, c'est tout un système économique anglais tout d'abord, puis mondial qui changea. Par leur action, elles ont changer la loi. Nous ne connaissons pas leur nom et pourtant, nous femmes leurs devons tant.
Je l'ai vue avec deux hommes, l'un anglais, l'autre français. Tous deux ont apprécié le film et le parcours de ces femmes pleines de caractère. Mais je crois que ce n'est qu'en étant une femme que l'on peu réellement comprendre et apprécier le message de ce film, et rire et pleurer aux côtés de ces dernières. Certes la société a évoluer et maintenant les hommes traitent (presque toujours) les femmes à leur égal. Nous ne sommes plus reléguer uniquement aux tâches du logis mais cherchons à nous réaliser nous-même. Néanmoins certaines disparités existent encore, et il reste du chemin à parcourir pour pouvoir atteindre un jour peut être une complète égalité. L'histoire a la dent dure.

Bob Hoskins

Ce qu'il y a de magnifique dans ce film, au delà de l'histoire, c'est la qualité du casting, comme toujours avec un film anglais. C'est bien simple, vous ne connaissez pas forcément leur nom mais vous les avez déjà croisez dans un film, tv-film ou une série made in UK. Preuve de leur complète ambivalence. Et c'est l'une des nombreuses choses que j'adore avec le/la cinéma/tv anglais(e). Sans parler du fait, que contrairement aux acteurs américains, ils sonnent vrais, justes. Ils ressemblent à votre voisin, à l'épicière. Ils ne sont pas tous des gravures de mode. Ils sont plus proches des "petits gens", loin des dictas de la mode. Ce qui nous permet encore plus de nous identifier à eux. Sans oublier le travail des réalisateurs et scénaristes qui créer des films à part, des films inclassables, des films qui vous mettent pendant deux heures dans une bulle hors du temps, et dieu que c'est rafraîchissant.

Sally Hawkins

Premier exemple, Sally Hawkins qui est encore une fois éblouissante et rayonnante de naturelle. On retrouve un peu de son rôle léger et doux amer de Poppy dans le film Happy-Go-Luck (Be Happy en France) qui l'a révélé d'ailleurs à pas mal de monde (moi y compris) à sa sortie en 2008. Elle reçue d'ailleurs de nombreux prix (Golden Globe, Ours d'Argent au Berlin International Films Festival, New York Film Critics Circle Award, etc) pour son interprétation. D'ailleurs une amie de mon groupe d'anglais m'a offert le dvd de ce film pour ma fête car le rôle de Poppy lui avait fait penser à moi. Il faudra que je me refasse un visionnage pour partager avec vous mon ressentie sur ce film. Après, j'ai retrouvé Hawkins avec plaisir dans l'adaptation tv du roman de Jane Austen, Persuasion, en grande fan de period-drama que je suis. Elle y partageait d'ailleurs la vedette avec le plus que charmant Rupert Penry-Jones (Spooks, MI-5 en France). Elle y était émouvante à souhait, toute en retenue. Adorable. Maintenant, elle alterne au cinéma les rôles principaux tel le film irlandais Happy Ever Afters ou cette année dans le film néo-zélandais Love Birds ; avec des rôles plus secondaires comme la comédie indienne (façon Joue-là comme Beckam) It's a Wonderful Afterlife,Desert Flower (l'histoire d'une jeune nomade somalienne qui devient l'un des plus grand top model international), An Education, Never Let Me Go, ou plus récemment dansJane Eyre, ou l'ovni Submarine. Deux films que j'ai très envie de voir.

Rosamund Pike
Miranda Richardson

Mais elle est loin d'être la seule tête connue dans Made in Dagenham. J'ai également retrouvé avec plaisir :
- Bob Hoskins
- Rosamund Pike, que j'ai découvert dans la version 2005 de Pride & Prejudice et retrouvé, entre autre, dans Fracture (aux côtés du génial Ryan Gosling) et l'année dernière dans An Education.
- Joseph Mawle, qui était également au générique de Persuasion, aux côtés de Sally Hawkins et qui joue actuellement dans la nouvelle série de la HBO Game of Thrones.
- Miranda Richardson (Rita Skeeter dans Harry Potter, la Duchesse du Kent dans The Young Victoria, mais c'est particulièrement avec son rôle dans la série de AMC Rubicon qu'elle m'a marqué)
- l'américain Richard Schiff qui restera pour moi éternellement Toby Ziegler dans la série À la maison blanche (The West Wing)
- Daniel Mays (The Secret Life of Words , Atonement, The Bank Job)
- Rupert Graves (Death at a Funeral, la série tv Sherlock)
- Andrew Lincoln, je l'ai découvert et aimé dans Love Actually, mais il a également exercé son dans des films made in cocorico tel L'arnacoeur et Comme t'y es belle!, et il est méconnaissable dans la série américaine de AMC The Walking Dead.


Pour conclure, je dirais que même si nous avons fait du chemin depuis les années 60, et avons gagné en droits et reconnaissance, il reste du chemin à faire. Je pense notamment à l'image de la femme dans les médias et plus particulièrement dans la publicité où elle est rabaissé à un simple morceau de viande, le plus souvent nu, pour vendre tout et n'importe quoi. Je vous avias d'ailleurs présenté deux documentaires traitant de ces sujets :
- Miss Representation, de Jennifer Siebel Newsom qui a regroupé quelques unes des femmes les plus influentes d'Amérique dans les domaines de la politique, du journalisme et du divertissement pour débattre du message véhiculé par les médias qui sont plus intéressés par le physique que l'intellect des femmes.
- Killing Us Softly: Advertising's Image of Women, de Jean Kilbourne, auteur féministe et conférencière, qui traite plus spécifiquement de l'image des femmes dans la publicité.

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