mardi 30 avril 2013

The Good Wife, Season 4 Finale : TIME TO APOLOGIZE!!!


Être fan implique de virer quelque peu crazy super fort, et super vite. Parfois au détriment d'une certaine logique ou une prise de réflexion nécessaire. Dernier exemple en date, ma réaction suite au visionnage des dernières secondes du season 4 finale de la géniale série The Good Wife. Il voyait pour moi ce réaliser ENFIN quelque chose initié dans l'épisode 415 : la potentielle collaboration future d'Alicia et Cary pour fonder ENSEMBLE leur propre cabinet d'avocats. C'était une idée initié par ce dernier. Et même si l'héroïne était flattée par la proposition et quelque peu intriguée et intéressée. Elle avait pris la décision de la sécurité en acceptant plutôt la place tant convoité de nouvel associé de Lockhart/Gardner, avec la sécurité financière que cela impliquait pour elle et pour ses enfants. Même si on pouvait regretter son choix, on ne pouvait réellement le remettre en question, car au final Alicia EST "the good wife". Même si elle devenue bien plus libre et pleine de confiance en elle maintenant, avec un petit côté less "good" quand elle a trompé son mari avec Will, elle prends généralement les bonnes décisions.
Seulement, nous fans sommes beaucoup moins rationnels quand vient le moment de parler de nos shows préférés. Et pour nous, cette possible alliance Florrick, Argos & Associates a fait office d'ÉNORME carotte (comme je l'ai abordé dans mon précédent post, toute en colère, apparemment pour rien), nous donnant envie de continuer à regarder le show pour la voir se concrétiser. Cette évolution potentielle de l'histoire est devenue bien plus intéressante que les histoires de coucheries de Peter, ou de manipulations électorales, de complots de bureaux au sein de Lockhart/Gardner, ou encore la liaison de Will & Alicia. Et pourtant, je suis une shippeuse. Il suffit qu'une série a une histoire d'amour à rebondissements pour que je sois généralement à fond dedans, plus que pour les autres intrigues. Dernier exemple en date avec le couple Olivia+Fitz dans la série SCANDAL, ou le personnage d'Harvey dans SUITS. Mais ici, je dois bien avouer, que je n'ai cure de la possible résurrection des sentiments entre Alicia et son boss. Je suis passée au delà. Ils ont depuis longtemps crevé l'abcès de cette tension sexuelle latente qui régnait entre eux en devant amans durant la première moitié de la saison 3. Depuis, ils ont chacun pris des chemins différents. Malheureusement, les scénaristes ont maladroitement ramené l'idée sur le tapis dans le 4.14. Et ma grande peur s'est vue confirmé avec leur dernier baiser échangé dans ce season final. Heureusement, l'héroïne fait ce qui me semble être le choix judicieux (même à moi la romantique à deux balles) le choix de carrière, en prenant ENFIN en main sa vie professionnelle. En cessant d'être l'instrument des autres de part sa relation maritale.

Alors qu'elle quitte la suite de l'hôtel en liesse suite à la victoire de Peter, on fait un parallèle avec la fin assez identique du 2.20, alors qu'elle découvrait que son mari l'avait trompé avec non moins que sa meilleure amie d'alors, Kalinda. Ici, elle quitte l'hôtel pour des raisons tout autres : peut être qu'elle prend conscience qu'en devenant la première dame de l'Ilinois, et donc la plus influente, cela lui confère une certaine "sécurité" lui permettant de prendre de tout lâcher pour lancer sa propre Firme. Et permettre par la même occasion à Julianna Margulie de briller tel une main de fer dans un gant de velour la saison prochaine, plus que jamais.

NakedHeat.Tumblr

Dans mon précédent post publié ce matin, je vous expliquais par A plus B qu'elle ne faisait pas, dans les dernières secondes de la saison, face à Cary (comme les images nous le laissaient présager) mais plutôt à Will, quoique. Et après une intense discussion sur le Forum de SériesAddict, qui a chamboulé tous mes aprioris après le visionnage de l'épisode, vient le temps de la raison. Il semblerait que Robert et Michelle King vont réellement nous donner l'opportunité de découvrir cette nouvelle alliance professionnelle qui va tout chambouler à Lockhart/Gardner, qui sera déjà fragilisé par le supposé départ de Diane à la Cours Suprême. Car après vérification et comparaison avec un autre cliché de l'entrée de chez Alicia, finalement Cary se trouve bien sur le pas de sa porte. Et pourtant cette peinture verte et toutes ces boiseries ne collaient pas, dans ma mémoire, avec l'entrée de son appartement. La preuve en images, avec les deux photos comparatives ci-dessous.


Comme quoi, il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis. Nobody is perfect. Je reconnais mon erreur. Je n'ai jamais été aussi ravie d'avoir tort. Et j'attends donc avec une grande, une énorme impatience cette 5e saison, qui devrait éviter le piège qui incombe à une série arrivée à sa cinquième année comme je vous l'avais présenté dans un précédent post, avec le The Lifespan of Every TV Show Ever, by Winston Rowntree.

The Good Wife, Season 4 Finale : LE COUP DE GUEULE !!!!!!


Durant mon premier visionnage, la scène finale m'a conquise. Pleine de promesses et de renouveau pour la saison 5 de The Good Wife. Puis, après une remarque plus que pertinente sur le topic de la série, sur le Forum de SériesAddict, et un re-visionnage plus détaillé avec recherche des 7 erreurs.... Just FUCK alors !!!!!!! Je déteste quand on se fout de ma gueule et encore plus quand je ne l'ai pas vue. Parce qu'en général je repère ces facilites scénaristiques justement de part leur mise en scène des plus codée. Mais là non. Tellement heureuse de voir Cary sur le pas de la porte d'Alicia, signe que Florrick, Argos & Associates allait ENFIN devenir réalité. Mais non. À y regarder de plus près, la background de Cary ne ressemble EN RIEN au couloir de chez Alicia. Et il semble très (trop?) crispé pour se trouver face à elle. Même chose pour elle, et sa réaction face miroir devant la porte qui ressemble plus à une ado qui s'apprête à ouvrir à son amoureux, après s'être mise en situation verre de vin à la main. Et en même temps, si l'on pousse encore plus loin en regardant vers où vont les yeux d'Alicia, ils semblent se porter sur une personne de petite taille, ou du moins égale à la sienne. Donc moins un homme, et encore moins le grand Will. Maybe Kalinda alors... Mais pour le coup, cela ne concorde pas avec l'état émotionnel d'Alicia devant son miroir. En bref, plus de questions au final.


Même si les premières interviews des King ou de Matt Czuchry (Cary) vont dans le sens du nouveau cabinet. Peut être est-ce une tactique pour mieux nous duper... Alors qu'ils préfèrent jouer sur un énième potentiel rapprochement entre l'héroïne et Will. La chose que les scénaristes ne voient pas c'est que le jour où ils sont arrivés avec la carotte du potentiel nouveau cabinet, celle ci a éclipsé et de loin la micro carotte de cette potentielle relation. Perso, j'ai shippé ces deux-là. Dans les premières saisons. C'est maintenant de l'histoire ancienne. On va de l'avant. Elle va mieux avec son mari et cette aventure avec son boss a été plus que consommé. Donc enough is enough. Monsieur et Madame King, il ne fallait pas venir avec une plus grosse carotte. Maintenant que vous avez lancé l'idée de ce nouveau cabinet, nous voulons le voir se concrétiser. Histoire de faire réellement évoluer cette série et son héroïne de façon significative dans cette saison 5 plutôt que de rester sur vos acquis et dynamiques de départ. Mais malheureusement il semble que c'est ce que vous nous réservé. Et bien, j'espère que vous allez être déçus et surpris à votre jeu en voyant la réaction des fans. Et j'en viens même à espérer une chute d'audience pour vous faire comprendre qu'il est tant de donner un coup de pied dans la fourmilière et de prendre des risques. Voilà. C'était le coup de gueule du jour. Espérons que beaucoup d'autres en feront de même. À bon entendeur.

lundi 29 avril 2013

Rectify, "Always There" - My Review


VOICI LA CRITIQUE DU PILOT QUE J'AI EFFECTUÉ POUR SÉRIESADDICT.FR

Au fin fond de la petite ville de Paulie, en Georgie, Daniel Holden, un homme qui, après avoir passé 19 ans dans le couloir de la mort à cause du viol et du meurtre de sa petite amie, est relâché grâce aux preuves liées à son ADN. Il redécouvre alors ce qu’est la vie en liberté.

Le Festival de film de Sundance n’est plus ce qu’il était par le passé. Il a perdu de sa superbe avec le temps, perdant par la même occasion sa raison première : la découverte de petits films indépendants, au profit d’un regroupement de hipsters se croyants au fin fond de leur cher Utah plus intelligent que leurs homologues hollywoodiens. Le Festival crée par Robert Redford en 1985 révèle encore certaines pépites telle que Little Miss Sunshine, en 2006. Mais cela fait de plus en plus office d’exception.
Le fossé entre films d’auteurs et blockbusters s’est affiné avec les années. Les premiers sont de plus en plus difficiles à mettre sur pied, et les deuxièmes attirent ponctuellement de façon exponentielle, mais plus généralement de moins en moins. Les petits et gros films partagent de plus en plus, hélas, un cruel manque de qualité et de créativité. Et pour cause, la créativité et les acteurs de cinéma sont maintenant plus présents sur le petit écran, qui n’a pas peur de proposer des histoires compliqués avec personnages ambivalents à tendance perturbés, pouvant êtres destinés à une fin tragique, là où le cinéma court désespérément après le happy-end que ses spectateurs lui demande en masse. Tout le contraire des téléspectateurs.
La TV américaine a vécu un complet renouveau grâce aux chaînes du câble tel HBO ou AMC (qui ne proposait, à la base, que du cinéma et fait partie du groupe AMC Networks avec IFC, WE tv, et… Sundance Channel), et plus récemment grâce aux sites internet à la demande tel Netfix.


Rectify a donc débuté le 22 avril dernier sur la chaîne américaine, Sundance Channel, prenant la suite de la série de Jane Campion : Top of the Lake. Rectify commencera ici dès le 9 mai, à 21h, sur le Sundance Channel français.
Prouvant encore une fois que le système de diffusion est véritablement en plein changement, comme dernièrement avec Netfix pour House of Cards, ou HBO pour Game of Thrones, qui proposent leurs séries aux spectateurs de façon internationale. Il était temps que cela commence à se démocratiser.

Ce premier épisode est tout dans la contemplation. C’est comme si Terence Malick renaissait de ses cendres créatives, abandonnant le cinéma, pour une association télévisuelle avec Jason Katims.
En fait, il ne s’agit d’aucun des deux, mais du partenariat de Ray McKinnon (vu dans Deadwood et Sons of Anarchy) et des producteurs de Breaking Bad (Mark Johnson et Melissa Bernstein). Ce qui n’est pas mal du tout, vous en conviendrez.


La scène diffuseur n’est finalement pas un hasard, car à mesure que vous regardez ce season premier, c’est comme si vous regardiez un long-métrage et non une série. Seul le générique, mélange de photographies retraçant la vie de cette famille, vous le rappelle. D’ailleurs, très beau montage agrémenté de ces quelques notes d’instruments à corde et percussions. Le rythme de l’épisode est très lent. L’image, les couleurs et le montage sont très travaillés. Le jeu des acteurs est absolument irréprochable. Mention spéciale à Aden Young qui est magnifique tout en retenue, mélange de force tranquille et candeur.

Abigail Spencer est charismatique dans ce rôle de sœur qui s’est toujours battue pour la libération de son frère. Elle est son meilleur avocat. Elle est tellement heureuse de retrouver enfin son frère, qu’elle irradie de bonheur, blaguant et souriant en sa compagnie, ce qui est contagieux et apporte la lumière dont Daniel a justement besoin. D’ailleurs l’actrice irradie tout bonnement l’écran de sa beauté naturelle, sans fard. Elle est juste superbe.


J. Smith Cameron est également magnifique dans ce rôle de la mère, qui fait tout pour ne rien montrer de ses émotions à l’extérieur, ne sachant comment gérer le retour de son fils au sein du foyer.


Au premier visionnage, plus de références cinématographiques viennent à l’esprit, tel :
- La ligne verte, pour le parallèle fait avec le héros retrouvé auprès du corps de sa petite amie sans vie et la même façon dont il en a été déduit qu’il était le meurtrier.
D’ailleurs le sénateur pourrait avoir besoin d’une petite lecture de la psychologie pour les nuls, car il ne connaît rien de ce que l’on appelle « état de choc » visiblement. Déduisant que parce que Daniel a été retrouvé sans larmes, ni cris auprès du corps, c’est évidemment la réaction d’un tueur de sang-froid. Qui plus est, s’agissant du petit ami de la victime.
- Les évadés, pour la difficulté d’acclimatation à la vie en société, après avoir passé tant d’années dans le système carcéral. En prison, il avait ses livres et son « lethal injection humor ». Dehors, il découvre un monde rempli d’écrans plats, d’ordinateurs, tablettes et autres portables, et de personnes qui ont continués leur vie sans lui.
- les films de Malick pour la photographie emprunte de mélancolie.


Comme Daniel le dit aux journalistes, à sa sortie de prison, il a passé ces vingt dernières années ne faisant pas de projet de futur. Se trouver dans le couloir de la mort ne vous donne pas vraiment cette chance. Il soit donc repenser sa vie d’une tout autre façon. Quoi faire de ce nouveau demain qui s’offre à lui ? Quoi faire d’autre que passer ses journées sur son lit ? Comment apprendre à interagir de nouveau avec le monde extérieur dont il a été coupé si longtemps ? Autant de questions auxquelles nous tentons de répondre avec lui.
Pour souligner son malaise dans ce nouveau monde, c’est comme si chaque son était amplifié, histoire de souligner sa difficulté d’acclimatation et nous aider par la même occasion à comprendre par quoi il passe. Notamment dans les petites scènes de la prison qui ne peuvent nous laisser indifférents et mal à l’aise, favorisant l’empathie.

Nous avons tous vécu, à un moment donné de notre vie, sans pour autant être passé par la case prison, un événement qui a plus ou moins changé notre quotidien, que ce soit un passage à l’hôpital plus ou moins prolongé, le choix ou l’obligation de quitter sa ville/famille ou son pays pendant un certain temps et revenir après alors que les gens ont évidemment continués à vivre, sans vous. Et vis versa. Vous avez changé/évolué/vieilli de votre côté, et quand vous retrouvez les vôtres, c’est comme si une certaine connexion était rompu. 
Ce qui pourrait expliquer que pour le moment, à part avec sa sœur, il est plus simple à Daniel de communiquer avec son jeune demi-frère ou la femme de son autre demi-frère, car il n’y a pas souvenirs passés communs avec lesquels comparer.
A tout cette partie émotionnelle/relationnelle, vient en plus s’ajouter le facteur société de consommation et produits à l’obsolescence programmée parfois difficile à suivre pour nous au quotidien, alors imaginez avec un hiatus de 19 ans…


La difficulté est au final autant pour lui de reprendre pied dans « la vraie vie » que pour sa famille de se réhabituer à sa présence, et à une certaine « normalité » qu’ils n’ont presque jamais connu. Comme le dit si bien Janet à sa fille.
Mais on voit aussi combien cette expérience a pu bousiller toute cette famille à différents niveaux, même s’ils essayent de ne pas perdre la face, à l’image de la mère qui est tout en retenue. Ou la sœur qui tente de rester forte, même face à l’acharnement de la police, mais n’est au final une jeune femme ayant dû porter un poids trop important, sauver son frère, la moitié de sa vie.

L’autre difficulté de Daniel est de faire face à la ville et ses habitants qui le considèrent toujours aussi coupable, car au final il n’a pas été innocenté, mais sortie de prison grâce à un providentiel test ADN qui s’avérait ne pas être le sien. Ses plus fervents opposants se trouvent parmi les hommes de loi, à commencer par le sénateur et le shérif qui seront visiblement prêt à tout pour le renvoyer dans le couloir de la mort. C’est comme si cette saison n’allait qu’être un interlude, un cours répit, avant de devoir peut être de nouveau faire face à la mort. Quelle vienne de la main du Gouvernement, ou de celle d’un habitant souhaitant faire justice lui-même.

La ville de Griffin, dans l’état de Georgie, où est tournée la série, représente est un personnage à part entière, bien loin des sets hollywoodiens ou new-yorkais habituels. Et c’est vraiment rafraîchissant. Tout comme le fait que cela prenne place en décors réels et avec ses accents du sud. C’est comme si un vent de Friday Night Lights vous entourait, et c’est très agréable.

I’m not sure what to make of this drastic change of course in my life.


BILAN : Un très bel épisode comme le cinéma fait de moins en moins, et la tv de plus en plus. Le style est très lent et empli d’une certaine contemplation mélancolique qui vous touche instantanément en plein cœur. Chose rare dès le premier épisode. Un grand bravo à Ray McKinnon et à la chaîne Sundance qui fait ainsi son entrée fracassante auprès de ses grandes sœurs du câble et prouve qu’il faudra dorénavant compter avec elle.

Suits, season 1 - My Review


VOICI LE BILAN QUE J'AI EFFECTUÉ POUR SÉRIESADDICT.FR

Mike Ross est doté d'un talent certain et d'une mémoire photographique très précieuse. Il gagne sa vie en passant l’examen d’entrée à l’école de droit pour les autres, avec le rêve lointain de lui-même devenir un jour avocat. Lorsqu’il rencontre Harvey Specter, avocat dans une grande firme de New York qui doit se trouver un associé qui sort d’Harvard, son existence prend un nouveau tournant. Les deux hommes décident ainsi de pour travailler ensemble.

Suits fait partie de ces séries de l’été, diffusée sur la chaîne USA Network (visiblement friante de ce style de show juridico-policier avec un duo improbable en tête d’affiche) dont vous entendez parler au gré des conversations sans jamais prendre le temps d’y jeter un œil. Et puis un jour, vous vous y mettez parce que vous aimez les séries judiciaires, et encore plus les hommes en costume bien taillé, et là vous adorez.
Rien à voir avec The Good Wife, ici vous ne verrez que très peu la salle d’audience, car les héros cherchent avant tout à régler leurs affaires à grand renfort d’arrangement entre les deux parties. Mais les affaires judiciaires ne sont pas le plus important, mais un moyen détourné de mettre plus en avant les personnages qui, comme la chaîne le répète si bien au travers de ses promos (Characters Welcome), sont la force de cette série.


Ici, le personnage incontournable, c’est Harvey Spector, le seul, l’unique. Gabriel Macht est une révélation. Il injecte tout le charme et l’arrogance nécessaires à son personnage, qui est tout simplement royal, remettant le costume trois pièces au goût du jour et le rendant de nouveau incroyablement sexy. Il vole chacune des scènes où il apparaît par son charisme teinté de nonchalance. Ou la rencontre télévisuelle de James Bond et Bruce Wayne, avec parfois un petit quelque chose du sourire du Joker. C’est bien simple, tout ce qui touche de près ou de loin à Harvey est passionnant. Tough but fair, comme il se résume lui-même, et cela lui va comme un gant, car il est certes près à tout pour gagner une affaire, mais sans pour autant transgresser certaines valeurs qui lui sont cher. Plus on en découvre sur lui, plus on en vient à penser que ces valeurs prennent place dans certains souvenirs douloureux survenus durant son enfance.



Ce qui nous amène à l’autre moitié du duo : Mike (aka Patrick J. Adams). Même s’il ne manque pas de répartie face à son boss, il est loin d’avoir le même charisme. Et ne parlons même pas de leur fameux secret concernant l’absence de diplôme d’Harvard du tout jeune associate, pseudo fil rouge de la saison pour lequel on a du mal à s’intéresser. Sans oublié, son côté gentil garçon qui n’arrête pas de répéter combien LUI s’intéresse réellement à leurs clients et aux sentiments de ces derniers, qui sonne paradoxalement faux, et surjoué. Dans cette première saison, ce dernier doit se débarrasser tout d’abord de sa vie d’avant. Et c’est là bien le problème, tellement il traîne de gros boulets, entre le meilleur ami dealer ou la petite amie de celui-ci, qui fonce dans le lit de Mike dès que l’autre a quitté NYC. Heureusement que la grand-mère est là pour rehausser le tableau. Chacune des scènes avec son petit-fils sont l’occasion de répliques savoureuses. Au même titre d’ailleurs que celles de Mike avec Harvey.


Car c’est là la grande force du show : son duo central. Chacune de leurs scènes sont dignes d’un véritable match de ping-pong verbal, savant mélange de sarcasme-arrogance-humour-ironie. Le tout avec une grosse pincée de pop-culture, l’autre grande force de la série que sont toutes les références que ces deux messieurs glissent au gré de leurs conversations.
Tout y passe, du sport, à la politique, au cinéma : Michael Jordan, Terminator les Yankees, ou encore Mark Zuckerberg.
Leurs références cinématographiques vont de classiques à des films plus ou moins ringards : Batman, Fast Times at Ridgemont High, Highlander, Superman, The Godfather, Rocky, Top Gun, Star Trek/Wars, Spies Like Us, etc…
Parfois, même les femmes du show s’y mettent : Donna, la super assistance bad-ass, à l’image d’Harvey (The computers don't run themselves … at least until Skynet goes active), Rachel (Nobody put Baby in a corner), ou Jessica avec Top Gun.


D’ailleurs, parlons un peu des femmes du show. Rachel est présentée dès le départ comme le love-interest potentiel de Mike. Malheureusement, elle ne se résume souvent qu’à ça. Son personnage n’est que peu développé autrement.
Alors que Donna (Sarah Rafferty), personnage assez secondaire au départ, sort totalement son épingle du jeu. Sa grande force est sa répartie. Elle n’est rien de moins qu’une Harvey au féminin. Elle sait, en une réplique cinglante, se faire respecter, même de « baleine » Louis, alors qu’elle n’est que du « phytoplancton » dans l’échelle sociale de la société.
Ce qui nous amène au sommet de l'échelle sociale du cabinet : Jessica, qui est une autre femme à la poigne de fer. Et sa relation avec Harvey est très intéressante. Mais on aimerait la voir plus traiter ses propres cas juridiques, plutôt que de juste donner des ordres. Elle semble également très (trop ?) seule dans la société, ne semblant pouvoir compter que sur son alliance avec Harvey, qui lui doit soi-disant tout.

Crédit Photos : Isomorphic.Tumblr.com

Enfin, mais non des moindres : Louis. Durant toute cette première saison, il ne va pas cesser d’entrer en confrontation avec Harvey et Mike. Cela est un peu dommage de limiter son personnage à ça, car s’il peut se montrer quelque peu irritant et fourbe au départ, on s’attache énormément à ce personnage en manque de reconnaissance. Il est un excellent avocat, qui n’a rien à envier à Harvey, si ce n’est sa belle gueule. Car Rick Hoffman ne manque pas de charisme, et a lui aussi droit à d’excellentes répliques.


Mais un peu décevant que la série ne soit pas tourné à New York (comme une autre série de la chaîne White Collar) mais à Toronto, ce qui donne des scènes en extérieurs loin d’être aussi bien exploités comme dans le pilot qui lui était tourné dans la Grosse Pomme. Certes, quelques scènes réellement tournées à NYC se retrouvent ci et là au cours de la saison et la plupart des scènes se déroulent en intérieur, mais quand vous êtes fans de la ville, cela gâche un peu le plaisir.

On pourrait juste reprocher à la série des intrigues juridiques parfois un peu limites avec un Mike à la mémoire photographique un peu trop pratique et avec un Harvey qui trouve toujours la parfaite solution pour ses clients, gagnant à chaque fois. On se prend à espérer que le best closer de New York échoue à l’occasion, histoire de savoir un peu plus ce qui se cache derrière cette carapace. Car c’est cela le plus intéressant : découvrir le mystère Harvey Spector.
C'est au final une excellente surprise pour une série bien plus intelligente et de qualité qu’on ne pourrait le penser. Elle mérite d’être plus connue. Portée par un excellent casting de fortes personnalités qui vous balance des répliques aux petits oignons en mode mitraillette. C’est savoureux, drôle et élégant as hell.

Mike: So are we a team now?
Harvey: I wouldn't move my things into Wayne Manor just yet.
Mike: So, what, are you Batman now?

dimanche 28 avril 2013

The Host/Les âmes vagabondes - My review


Après avoir lu et ADORÉ le livre (cadeau de Noël de ma petite sœur) je suis plus que mitigé concernant le film. En effet ce dernier n'est qu'une succession de scènes, totalement édulcorées et policées par rapport au livre, ayant perdues quelque chose de leur âme première. Un comble quand on tient compte du titre. Peut être que si vous n'avez pas lu le livre, vous pourrez appréciez le film. Quand vous êtes dans mon cas, c'est tout autre chose.
Adapter un livre est toujours une entreprise complexe. Certains y parviennent mieux que d'autres, réussissant à conserver ce qui fait l'essence du matériel de base, malgré des différentes cuts. Ce n'est pas le cas ici. De nombreux personnages sont donc passés à la trappe : Jodie/Soleil (l'amoureuse de Kyle, qui apportait un peu de profondeur à ce personnage), Sharon (la cousine de Melanie et compagne de Doc), Walter le patriarche, Lily (compagne de Wes et amie de Wanda),
Ou réduits au minimum syndical : Doc (total sous-emploi de Scott Lawrence, habitué à bien mieux), Wes (que l'on découvre à l'instant de sa mort) et Jamie (le frère de Melanie qui a beaucoup plus de scènes dans la livre).


Sans parler des changements de l'histoire :
- Le père de Melanie et Jamie, qui ne sait pas suicidé pour éviter d'être capturé par les âmes, mais a été justement capturé et est revenu chez lui pour réserver le même sort à ses enfants.
- L'expression "mille pattes" est sans surprise passée à la trappe.
- Brandt et Aaron se tuent, durant une expédition, pour ne pas être capturés. Alors qu'ils vivent dans le livre. D'ailleurs cela prévaut pour toutes les sorties dans le film, qui se doivent d'être inutilement spectaculaire. Contrairement aux scènes intimistes dans le bouquin.
- aucune trace de la très belle déclaration de Wanda à Ian “I, the soul called Wanderer, love you, human Ian.” qui fait la distinction importante entre l'âme et l'humaine présentent dans ce même corps. À croire qu'ils pensaient cela trop complexe pour l'audience. Sérieusement, ayez plus confiance en l'intelligence du spectateur. Et si ce dernier ne comprends pas, c'est peut être que vous avez mal expliqué... Just saying. Aucune trace également de “It's not the face, but the expressions on it. It's not the voice, but what you say. It's not how you look in that body, but the thing you do with it. You are beautiful.” ou encore de  “I held you in my hands, Wanderer, and you were beautiful.” que Ian chuchote à l'oreille de Wanda à son retour parmi les humains.
- Nous n'avons plus droit aux cours improvisés, aux moments des repas, où Wanda raconte ses vies passées dans les différents monde. Ici nous avons juste droit à quelque détails avant que Jared, de retour d'expédition, ne coupe court à tout ça.
- Wanda semble connaître le moyen de sortir de la caverne, et à souvent le droit d'aller mettre le nez dehors. Rien à voir avec le côté plus claustrophobie du livre. Tout le passage où elle se retire dans son coin, suite à la découverte des siens morts, est aussi très touchante et pleine d'intensité avec son silence prolongé dans le livre, et encore une fois trop écourté ici. Par contre, joli ajout de la scène avec les vers luisants.


Les personnages de l'entourage proche de Mel/Wanda manquent également cruellement de consistance. Je pense notamment au petit frère qui n'a pas suffisamment de scène pour montrer l'importance de leur relation. Et le jeu du jeune acteur manque également de nuance.
Pareil pour le personnage très important de Jared, qui manque de profondeur par rapport au livre. Cela va avec le manque de charisme Max Irons visiblement. Je pense notamment à la scène où Ian lui demande d'embrasser Gaby/Wanda pour ramené Melanie et que celui-ci ne se sert pas un tant soit peu de son cerveau, et réponde directement OK. Là où, dans la version papier, il s'offusque et demande des explications. Chose, somme toute, normale...
Mais peut être ne suis-pas suffisamment objective, car je suis une inconditionnelle, et ce depuis day one du couple Wanda+Ian qui sont pour moi les deux personnages les plus intéressants. Je les adore. Et c'est donc tout naturellement que j'ai tout de suite accroché à Jake Abel. Même sa voix française m'a tout de suite plu, c'est vous dire.
Le patriarche William Hurt s'en sort bien dans ses différentes scènes, face à Wanda.


Pour ce qui en est du film en lui-même, je n'attendais pas grand chose de Andrew Niccol, après la grande déception que fût In Time, avec Timberlake. Le début du film, qui met en place ce monde, est plutôt bien réussi, et ce dès le générique de début. Il prends des décisions intéressantes, qui n'étaient pas présentes dans le livre, comme le fait que les costumes et voitures sortent tout droit des années 50. Apportant une classe et un maintien supplémentaire aux âmes.
La toute dernière scène est également assez judicieuse, et introduit bien les nouveaux personnages qui auront certainement une place majeure dans le prochain livre de Stephenie Meyer.
Par contre, j'ai été beaucoup déçue par la mise en images de la communication interne entre Wanda et Melanie. Il était prévisible que la première chuchoterait à voix haute et l'autre en voix off. Néanmoins leurs échanges ne sont ici que ponctuels et uniquement pour voir Melanie plus donner des ordres qu'autre chose, et passer à côté de la relation d'amies puis sœurs qui se crée entre elles. On passe totalement à côté du fait que c'est Wanda qui prend, au final, toutes les décisions et s'avère être une personne très forte de caractère. Même chose pour le rendu du lien amoureux entre Melanie+Jared+Wanda, qui était très intéressant et complexe dans le livre. Le film passe totalement à côté, encore une fois, par soucis de simplification pour l'auditoire. Le seul point positif est que cela rend la déclaration d'amour entre Wanda et Ian, encore plus percutante.
Enfin, la BO composé Antonio Pinto réserve quelque très belles partitions orchestrales. Et c'est avec toujours le même plaisir que j'entends la merveilleuse chanson Radioactive de Imagine Dragons (découverte via la bande annonce du film) lorsque le générique de fin commence.
Au final, comme souvent, cela me donne envie de relire le livre pour apprécier pleinement toutes ces scènes de discussion intérieurs et pour toutes celles entre Ian et Wanda. Et revoir le film, mais cette fois en anglais, pour me faire une réelle opinion de l'ensemble.

jeudi 25 avril 2013

Retro Housewife Tile ou le vintage sur un... carreau... de céramique

Après vous avoir présenté une première qui semblait tout indiqué pour aller avec ma critique du film Because I Said So, voici un nouveau florilège de ces autres petites tuiles en mode femmes au foyer pas si désespéré que ça. Si vous suivez un peu mon blog, vous connaissez mon amour du vintage (particulièrement des années 50) et du bon mot. Donc quand c'est deux-là entre en collision, je ne peux que le partager ici avec vous.
Il s'agit de carreaux de céramiques blanc d'un format de 15,2x15,2 cm, pour 241 grammes, crées par WhatsBuzzin. Tous ces graphismes sont déclinables en mug, tablier, serviette de table, aimant, carnet, etc...

mercredi 24 avril 2013

Because I Said So - My "just for Harvey Spector" Review


Malgré la présence de Diane Keaton et Mandy Moore, mais aussi de Lauren Graham (Lorelai Gilmore dans la série Gilmore Girls) et Piper Perabo (découverte via le film Coyote Girls), je ne me suis jamais intéressée à ce film qui est passé totalement sous mon radar.
Soyons clair, la raison première pour laquelle je m'y suis récemment intéressée est la présence au casting d'un homme bien particulier : Gabriel Macht, aka Harvey Spector dans la série Suits que je rattrape actuellement. Il est ma nouvelle obsession du moment, et je suis complètement à sa merci. Et je ne suis pas la seule car des fans ont carrément fait ce genre de petit vidéo regroupant différents extraits de séries et films dans lesquels il est apparu, depuis ses début dans 90210, l'original. Cela vaut d'ailleurs le détour, rien que pour sa coupe de cheveux en mode Le Rebelle. Je vous conseille d'y jeter un œil ci-dessous.


Le cour extrait de Because I Said So m'a donné envie de voir le film, histoire de passer une soirée tranquille, sans prise de tête. Résultat : une comédie romantique très limite, uniquement sauvé par son casting féminin Diane Keaton et Mandy Moore en tête. Même si elles nous ont habitué à beaucoup mieux, que ce soit Esprit de famille (une chronique familiale en période de Noël, avec un super casting comme je les aime) ou Tout peut arriver avec Jack Nicholson pour la première, ou Chasing Liberty,(avec la découverte du magnifique Matthew Goode à l'accent WHAOUH), Le Temps d'un automne, (ou mon initiation à l'univers de Nicolas Sparks) et le trop méconnu Dedication, pour la deuxième.


J'étais également très heureuse de retrouver Lauren Graham qui est l'une de mes actrices préférées, peut être parce que je me reconnais beaucoup dans sa façon de joué et dans son débit vocal, marque de fabrique de Gilmore Girls. Elle est d'ailleurs la raison pour laquelle Parenthood est depuis longtemps sur ma liste de visionnage (ça plus le fait que c'est une création Jason Katims, aka Mr. Friday Night Lights). Malheureusement, elle est ici sou-employée tant c'est juste une marionnette de la mère, sans grande personnalité. Pareil pour Piper Perabo.


Quant à l'histoire, elle laisse vraiment à désirer. On suit le parcourt de l'héroïne, l'archétype supposé de la fille bien, qui sort avec deux mecs à la fois sans être capable de décider alors que les petites graines sont semées dès le début de l'histoire indiquant combien il est évident qu'elle est beaucoup mieux et naturelle avec Johnny (Gabriel Macht). Et comment la blâmer face à son sourire. Pour le coup, il sourit un peu de trop. Surtout quand vous avez découvert, comme moi, l'acteur dans la série Suits où son personnage est beaucoup plus tout en retenue émotionnelle de toute sorte. Mais l'acteurs s'en sort néanmoins mieux que ses consœurs féminines qui sont souvent à la limite du cabotinage. Sérieusement, je ne connaissais pas Gabriel Macht, et pourtant, en voyant le medley vidéo ci-dessus, je l'ai déjà croisé dans d'autres films, mais bon face à Colin Farrel je l'ai un peu oublié... N'empêche, je crois que je vais me lancé dans une sorte de marathon de ses précédents films

Rétro tuile de femme au foyer - Why? Because I said So! - (15,2x15,2cm)

mardi 23 avril 2013

Only God Forgives, l'affiche


Présenté en compétition au prochain Festival de Cannes, Only God Forgives est pour moi un événement parce qu'il annonce les retrouvailles du réalisateur Nicolas Winding Refn et de l'acteur Ryan Gosling. Deux ans après leur merveilleux et plus que parfait Drive.
Cette fois-ci l'histoire se déroule en Thaïlande. Gosling est Julian, un homme qui se cache au cœur des ténèbres de Bangkok... Sans doute a-t-il déjà tué. Son frère, dans une sauvage nuit de débauche, massacre une prostituée. Un homme - mythe ou héros ? - figure de proue d'une justice immanente, décide de "nettoyer" bordels, rings, et maisons, qui abritent prostitution et corruption. L'arrivée de la mère de Julian (Kristin Scott Thomas), esquisse diabolique et perverse, enclenchera le cycle infernal de la vengeance.
Pour revoir la première red-band trailer, c'est par ici.

Safe Haven aka THE Best Promotion of North Carolina - My review


Après avoir découvert le premier hier soir, je ne peux que savourer la qualité significative de la dernière adaptation de Nicolas Sparks que j'ai vue l'année dernière : The Lucky One, qui est meilleur a bien des niveaux. Il avait rejoint l'année dernière mes adaptations préférées de  cet auteur :
- The Notebook (avec Ryan Gosling et Rachel McAdams)
- A Walk to Remember (avec Mandy Moore et Shane West), qui garde une saveur particulière car c'est le tout premier que j'ai découvert et qui m'a initié à ce que l'on pourrait appeler cette "saga littéraire", aka le roman de gare.
Dans le même genre que les livres des français Marc Levy et Guillaume Musso : de la romance avec une pointe de mystère et de surnaturel. C'est gentil, ça ne mange pas de pain et on sait invariablement comment cela va finir. J'ai laissé un peu tombé ces dernières années, parce que au final, quand vous en avez lu un, vous les connaissez tous. Mais cela revient par phase. Et quand un film lié à un roman de Sparks voit le jour, je me laisse généralement tenter par le livre via ma bibliothèque. Pour les deux autres, je lis généralement en quelque heures, lors d'un passage plus prolongé que d'habitude à la Fnac ou autre...

Mais revenons-en à Safe Haven, qui semblait pourtant prometteur lorsque j'ai découvert la première bande annonce. À croire qu'il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir des comédies romantiques qui peuvent être, trop souvent hélas, du grand n'importe quoi. En fait ce film est peut être plus appréciable quand vous n'avez pas lu le livre. Alors vous ne trouvez pas que tout ce qui se passe est seulement survolé. Là où la "psychologie" des personnages et de leur passé est plus approfondie, comme souvent, dans le livre. On passe d'un événement à un autre à la vitesse de l'éclair là où dans le livre les choses prennent le temps de se mettre en place et de laisser au temps le pouvoir de justement cicatriser certaines blessures. Les acteurs (Julianne Hough, Josh Duhamel, Cobie Smulders et David Lyons) ont beau donner tout ce qu'ils ont, vue le matériau de base, difficile d'être bons. Duhamel fait juste du réchauffé de tous ses précédents rôles, et Lyons qu'une énième interprétation de flic alcoolique. Sans parler de la réalisation qui n'a rien de phénoménale à l'image de la révélation d'identité de la mystérieuse voisine de l'héroïne. Je ne pouvais m'empêcher, en regardant cette scène finale, d'imaginer comment moi je l'aurais réalisé. Sans aucune prétention aucune. On se demande ce qu'a fait Lasse Hallström (Hatchi, Le chocolat, L'oeuvre de Dieu, la part du diable, Gilbert Grape) pendant tout le film, si ce n'est une grosse sieste. Où est sa patte son identité dans ce film de commande, qui est tout juste bon pour être plus un tv-film de début d'après-midi sur M6. C'est le genre de film qui prends véritablement son audience pour plus bête qu'elle n'est. Oui, nous aimons le romantisme, but seriously, en comparaison Grey's Anatomy est un chef d'œuvre du genre, car lui ne nous prends pas pour de parfaits imbéciles. Et cela fait du bien parfois.


Et ne parlons même pas des différentes similarités avec The Notebook. Sérieusement?!? Faire du réchauffé, qui plus est mauvais, n'a jamais réussi à personne. C'est limite si la fameuse scène sous la pluie n'a pas été tourné à l'exact même endroit. Seulement voilà, ici cela ressemble à un pétard mouillé qui fait vraiment pâle figure face à l'originale, culte pour les fans du couple Gosling+McAdams dont l'alchimie transparaissait à l'écran.


En fait, tous ces films prennent invariablement place dans une petite ville américaine pleine de charme dans laquelle on a envie de poser nos valises comme ces héros égarés au début de l'histoire. Et c'est au final tout ce que je retiendrais de Safe Haven (hormis la chanson Go Your Own Way by Lissie, découverte dans le trailer) : l'envie de visiter le véritable Southport.

Cela me rappel d'ailleurs mon envie, que dis-je, MON BESOIN de retourner de l'autre côté de l'Atlantique pour y faire ma vie. À chaque fois que je vois ce genre de film, carte postale/commercial au possible certes, cela me rappel toutes ces petites choses qui font que quand je me projette dans l'avenir je ne me vois pas dans ma maison au cœur d'une cité brand new d'une ville française quelconque, avec mon homme, ma petite famille, le carré de pelouse derrière et le chien. Non, ce n'est pas pour moi ça. Cela ne l'a jamais été. J'ai envie de ville nord américaine dynamique, à l'image de Montréal. Le meilleur de l'Amérique avec la passivité canadienne, less crazy et violent que ses voisins. Fût un temps où je me voyais vivre à Paris près de mes amis, mais on vieilli, on évolue, on change et nos besoins avec. Depuis mon retour en France, obligé de quitté ma province de cœur le Québec, je ne me sens plus à ma place dans la capitale française. Je n'y vois que les désagréments et absolument aucun plaisir à y vivre, si ce n'est pour un touriste. C'est bête, mais quelque part, elle est trop petite pour moi. Avoir goûté aux grandeurs nord américaines provoquent ce genre de réactions parfois.
Et paradoxalement, je pourrais me voir vivre dans ce genre de petites villes comme dans ces deux films adaptés de romans de Nicolas Sparks. Cela me rappel certaines que j'ai visité au nord de Montréal, au travers du New Brunswick, sur l'Île-du-Prince-Édouard, ou encore aux USA dans le New Hampshire ou le Vermont. Ces maisons de bois avec leur patio. Quand je m'imagine dans le futur, c'est cela que je vois. Moi assise sur une de ces chaises à bascule, sous le porche, face au soleil couchant, avec l'un de mes jeunes enfants sur les genoux. C'est con et peut être utopique. La faute à une totale américanisation de mon cerveau au travers de tonnes de séries et films made in Oncle Sam ingurgités depuis ma plus tendre enfance. Ils sont forts à ce petit jeu-là pour véhiculer leur american way of life. Leur meilleure propagande se fait définitivement au travers de Hollywood. Ça et les publicités pour Coca, Levis, Ketchup et consœur.

Voir les bande annonces de The Lucky One ici et celle de Safe Haven .

The Lifespan of Every TV Show Ever, by Winston Rowntree

Une petite analyse pas mal du tout du fonctionnement de nos chères séries tv, même si j'ajouterais comme remarque pour les saisons 2, que c'est souvent quitte ou double. En effet, une série qui rencontre un grand succès dès le début, provoque énormément d'attentes de la part de l'auditoire pour la suite. Et parfois les créateurs sont dépassés, n'ayant pas anticiper tout ceci. Ce fût le cas avec LOST, Desperate Housewives, Veronica Mars, Prison BreakHomeland, etc... Parfois, c'est aussi parce qu'une série n'était prévue originellement que pour une saison et fût renouvelée face au succès. La série carcérale citée ci-dessus en est le meilleur exemple. Pour moi, il n'existe qu'une saison de cette série, à l'image au cinéma de Matrix, où il n'y a jamais eu de trilogie, mais un seul et unique excellent. La force du mental pour réécrire l'histoire. 

Cliquez sur ce "graphique" pour le voir plus en détails.

Person of Interest, Season 1 - My Review


John Reese, agent de la CIA, présumé mort, est engagé par Harold Finch, un milliardaire reclus pour contrer la criminalité à New York à l’aide d’une mystérieuse machine qui leur donne des numéros de personnes potentiellement en danger.

Mercredi dernier s’est achevé la diffusion sur TF1 de la première saison de cette série de qualité au terme du 1.21, soit deux épisodes avant la fin de cette dernière. Une pratique hélas trop habituelle de la part de nos chaînes hertziennes qui s’étonnent ensuite de la baisse du nombre de leurs téléspectateurs. Et pourtant, le cliffhanger concocté à la fin du 1.23 est là pour justement susciter l’envie du spectateur de revenir devant son écran dans quelques mois pour découvrir la saison 2. Et si la ménagère, cible chérie des annonceurs, attendra sagement cette date, les plus impatients se tourneront vers d’autres sources. Trop déçus par une chaîne qui n’a encore une fois aucune considération pour son public. À une époque où de plus en plus de séries atteignent, voir dépassent, le niveau créatif du 7e art, nous spectateurs sommes en droit de nous montrer tout aussi exigent que n’importe quelque cinéphile averti.
Et visiblement la chaîne commerciale ne le comprendra jamais. Une autre pratique discutable dont elle est passée maître en la matière avec ses différents cop-shows, est la diffusion dans le désordre.
Person of Interest a miraculeusement presque réchappé à ce traitement barbare. Et pourtant, son apparent côté procedural ne jouait pas en sa faveur. Mais contrairement aux autres séries proposées par sa chaîne originelle CBS, elle possède de multiples fils rouges qui viennent se tisser en toile de fond au fil de cette première saison. Rendant progressivement, mais sûrement, le téléspectateur addict.

Personnellement, je n’avais pas du tout accroché aux promos de la première saison, lors de son lancement à la rentrée 2011 sur CBS
Comme beaucoup, j’avais adoré Michael Emerson qui avait réussi le tour de force de rendre son personnage de Benjamin Linus attachant dans Lost. Et Jim Caviezel était un acteur qui avait plus que prouvé son talent au cinéma notamment dans le film La ligne rouge ou à la TV dans The Prisoner. Mais le côté paranoïa, everybody’s watching you, très peu pour moi.
Néanmoins, dès que vous donnez une chance à la série en commençant par regarder le pilot, vous êtes happés par les personnages et l’intrigue à tiroirs. La grande force de la série réside dans son duo principal, deux personnages brisés qui vont trouver un sens à leur vie dans ce but commun : sauver des vies pour trouver une certaine rédemption et paix de l’esprit pour leurs agissements passés. 


C’est là où tout le talent de ces deux acteurs qui les portraiturent de façon très juste instantanément, les rendant crédibles et humains alors que nous ne savons pratiquement rien d’eux.
L’un a inventé une mystérieuse machine. L’autre est un ancien agent secret déchu qui a visiblement perdu l’amour de sa vie, sa seule chance d’aspirer à une « vie normale ». Au fur et à mesure, ils apprennent à se faire confiance et même à se confier certaines choses, et en même temps apprennent à respecter la vie privée de l’autre.


Viennent ensuite s’ajouter la team de policiers, l’une qui enquête sur ce fameux man in a suit et l’autre ripoux jusqu’à la moelle qui va se retrouver bien malgré lui à travailler pour le compte du secret duo. D’ailleurs, chacune des scènes de Lionel face à John ou Harold sont excellentes. Mention spéciale là aussi à Kevin Chapman qui rend son personnage vraiment attachant. Ses réactions et remarques sont souvent drôles. On s’attache progressivement à lui, s’inquiétant qu’il s’investisse de plus en plus dans le dark side de la police. Et l’on se prend à penser que John devrait se montrer un peu plus gentil et mieux considérer son travail.
Par contre, un peu plus difficile avec la good-cop Carter. Rien à redire sur le jeu de Taraji Henson, mais c’est plus sur le personnage en lui-même du policier foncièrement bon. Trop bon, donc vite ennuyeux. Pareil, quand on découvre son passé de négociateur militaire. Quand vous suivez une série telle que Homeland, ou récemment le film Zero Dark Thirty, vous avez du mal à vous sentir concerné par cette gentille scène de parlote. Par contre, son jeu du chat et de la souris avec John est très intéressant. Dommage que la chaîne ait poussé les scénaristes à ce que Carter arrête de poursuivre le duo, pour travailler avec eux si rapidement.


En cela, certains « cas de la semaine » sont plus approximatifs que d’autres. On voit venir les rebondissements et certaines victimes sont clairement coupables comme le nez au milieu de la figure. Mais pas suffisamment pour que Reese s’en rende visiblement compte. Ce qui est assez préjudiciable quand on considère que cet ancien agent a été certainement entraîné pour déceler ce genre de détails.
Ce qui nous amène justement à qui se cache réellement derrière la création de Person of Interest. Rien de moins que Jonathan Nolan, le frère de Christopher, avec qui il a co-écrit les deux derniers volets de la saga cinématographique Dark Knight ou encore The Prestige. Sans oublier la présence de J.J. Abrams, en tant que producteur exécutif, qui nous redonne du même coup confiance en sa capacité d’être à l’origine de projets tv qui ne sont pas des pétards mouillés. Rien d’étonnant alors que cette série soit bien plus qu’un simple procedural.

Enfin, nous avons le ou plutôt les différents grands méchants : Elias, vraisemblablement le Gouvernement qui a maintenant le contrôle sur la Machine, les flics ripoux de HR (Human Resources) que nous découvrons par l’intermédiaire de Fusco, ou encore la hackeuse Root.
À l’heure actuelle, le plus passionnant reste Elias qui nous a été parfaitement introduit dans la série dès le 107 qui a sonné en même temps un tournant dans le show. La fin de cet épisode était magique, avec Elias et ses hommes de main marchant sur le boardwalk de Coney Island, sous fond de Sinnerman par Nina Simone. Venni. Vetti. Vecci. La relation de respect qu’il a pour John est vraiment très intéressante. Sans parler de la main mise qu’il a visiblement sur la police de New York, qui fait de lui un adversaire de choix. De plus, il est incarné par l’impeccable Enrico Colantoni. Quand vous êtes comme moi fan de la série Veronica Mars, difficile d’associer son super paternel dans le rôle d’un patron de la pègre, qui se considère lui-même comme l’evolution of organized crime.


Par contre, j’ai trouvé que le mid-season (et cela ne tient qu’à moins) avait quelque chose de plus intense et de plus maîtrisé dans sa finalité que le season final a proprement parlé. Entre John en danger de mort + Finch risquant tout pour le sauver + les adieux/remerciements par téléphone+Carter qui découvre qu’ils travaillent ensemble et les laisse filer + When Things Explode by Unkle feat. Ian Astbury. Parfaite addition de tous les éléments dramatiques, accompagnés d’une parfaite bande-son, comme la série en avait parfois le secret. Cette fin donnait pour le coup beaucoup plus envie de voir la suite. 

Pour finir, ce qui participe à la qualité de la série, c’est son lieu de tournage. Comme souvent, New York devient un personnage à part entière. Mais ici, encore plus que dans d’autres séries.
En effet, ils ne se limitent pas à nous montrer les lieux les plus touristiques, bien au contraire, nous avons droit à un savant mélange de lieux et monuments connus de tous et de quartiers bien plus intimistes, loin des clichés carte postale. Ce qui ajoute encore et toujours à la richesse de la série.


Sans parler de la bande-son. Chaque fin d’épisode est généralement agrémentée d’un excellent morceau musical qui fait du bien à vos oreilles. L’occasion de découvrir ou redécouvrir Fever Ray, Mogwai, Cat Power, Unkle feat. Ian Astbury, Massive Attack, The XX, etc…


Reese: Bad things happen to people every day. You can't stop them.
Finch: What if you could?


VOIR L'INTÉGRALITÉ DU BILAN SUR SÉRIES ADDICT.

LOVE for Baccarat Roppongi, by House Industries


Un peu de typographie pour égayer la journée. Il y a de ça maintenant trois ans j'avais découvert le très beau travail de House Industries, une agence américaine (basée dans le Delaware) créatrice de typos. Je vous en avais d'ailleurs parlé ici, en vous présentant une magnifique "brochure" présentant la typo EAMES. L'année dernière j'avais reçu une autre de leur magnifique graphico-vintage-catalogue, qui faudrait d'ailleurs que je vous présente ici.
Maintenant je vais vous présenter une de leur nouvelle création que j'ai découvert via la newsletter qu'ils m'envoient : un verre de cristal en mode évidemment typographique évidemment.


La filière japonaise de la cristallerie Baccarat (qui prend son nom de la ville du nord-est de la France, dont elle est originaire) a demandé à House Industries de concevoir ce verre de cristal pour célébrer le 10e anniversaire de leur magasin Roppongi à Tokyo. Le modèle est composé du mot LOVE (déjà représenté dans des sérigraphies black ou white et disponibles sur le site de House Industries pour US$50) répété 10 fois. Ce verre est disponible uniquement dans le magasin de Roppongi.
Whole Lotta Love Print Black. (66 cm x 66 cm)
Whole Lotta Love Print White. (66 cm x 66 cm)


House Industries for Baccarat Roppongi from Bob Smartner on Vimeo.

"Toujours l'amore" avec la bande sonore de Dimitri From Paris.
Vidéo produite par Carlos Alejandro.