mardi 31 janvier 2012

Extremely Loud and Incredibly Close - My Review



Synopsis (AlloCiné) : Oskar Schell, 11 ans, est un jeune New-Yorkais à l'imagination débordante. Un an après la mort de son père dans les attentats du World Trade Center, le "jour le plus noir", selon l'adolescent, il découvre une clé dans les affaires du défunt. Déterminé à maintenir un lien avec l'homme qui lui a appris à surmonter ses plus grandes angoisses, il se met en tête de trouver la serrure qui correspond à la mystérieuse clé. Tandis qu'il sillonne la ville pour résoudre l'énigme, il croise toutes sortes d'individus qui, chacun à leur façon, sont des survivants. Chemin faisant, il découvre aussi des liens insoupçonnés avec son père qui lui manque terriblement et avec sa mère qui semble si loin de lui, mais aussi avec le monde déconcertant et périlleux qui l'entoure...



 Voici un film que je n'aurais jamais cru aller voir après avoir vue la bande annonce sous fond de U2 (au demeurant pas du tout représentatif du film et son héros). Et pourtant, après avoir vue la couverture du livre dont il est adapté lors de ma visite/découverte de la librairie Chapters, je me suis rappelé qu'en France cette dernière avait déjà retenu mon attention. Cette curiosité m'a poussé à reconsidérer le film. Et après le visionnage aujourd'hui (mardi oblige), autant dire que je suis plus que ravie de ma décision. Mon premier coup de cœur de cette nouvelle année, qui remonte ainsi le niveau de mes derniers visionnages qui m'avaient tous plus ou moins laissé sur ma faim de cinéphile. Je suis donc aller le voir pour l'occasion avec ma coloc, Marie. Et il faut croire que nous prenons l'habitude de choisir des films qui vont jouer avec nos nerfs de pleureuses de madeleines. Après The Help, Extremely Loud and Incredibly Close nous a définitivement touché au cœur et transformées en grandes pleureuses. Sérieusement, je suis une grande émotive devant les films (à l'image de la vie réelle), mais cette demoiselle me bat haut la main dans la quantité de larmes versées devant un long métrage.



Mais revenons-en au film à proprement parlé. Tout comme celui de Scorsese, Hugo, il traite aussi de la quête (intimement liée à une clé) d'un jeune garçon suite à la perte paternelle, même si le film ici critiqué mérite pour moi plus sa place dans le TOP9 des nominés à l'Oscar® du Best Picture 2011 que celui de Scorsese. Tout d'abord, de par la réalisation aux petits oignons orchestré par Stephen Daldry dont j'ai découvert, après recherches suite à la projection, qu'il était le réalisateur de Billy Elliott, The Hours et The Reader. Pas étonnant que j'ai encore ici adoré son travail, vue combien j'ai aimé celui du fils de mineur/danseur.
Ici, il enchaîne les plans mettant en valeur autant la ville que le jeune héros, sans oublier tous les gens qu'il rencontre durant son périple à travers les cinq différents boroughs de NYC. La musique du compositeur français Alexandre Desplat vient ajouter à l'ensemble.
Mais aussi de par le jeu du jeune Thomas Horn, qui a été repéré par le producteur Scott Rudin dans un quizz télévisé pour enfants, et n'avait jamais joué la comédie auparavant. Au même titre que Jamie Bell avec Billy Elliot. Personnellement, je trouve son interprétation bien meilleure et plus juste que celle du jeune acteur de Hugo.
Le reste du casting n'est également pas en reste. J'ai retrouvé du plaisir à voir jouer Tom Hanks. Sandra Bullock est excellente et touchante, as usual. Charmante apparition de Viola Davis (The Help) dont je partage l'opinion du jeune héros : elle est vraiment superbe. Enfin, but not least, Max von Sydow délivre une excellente prestation toute en silence, chose très à la mode cette année entre The Artist ou le héros de Drive. Il est superbe dans son rôle du renter/grand-père qui redonne un peu le goût de vivre au jeune héros, même si je n'irais pas jusqu'à la nomination à l'Oscar® pour autant.



Pour ce qui est du sujet sous-jasent du film, à savoir la tragédie du 11 septembre 2001, elle est là tout au long. Et pour cause, vue que c'est la raison même de la disparition du père du héros. Mais ce n'est pas pour autant que le film verse dans le larmoyant facile. Certes quand le jeune garçon se présente aux inconnus en disant "mon père a péri dans le WTC le 11/09" cela attire l'attention, et approche dangereusement les larmes du coin de l'œil. Mais ça, c'est parce que vous aviez deux brailleuses/chialeuses devant l'écran. Ici, pas de musique versant dans le patho pour vous dire quand pleurer. Merci à Alexandre Desplat pour ne pas nous avoir servi une partition musicale des plus bruyantes comme j'ai pu le voir notamment dans War Horse.

lundi 30 janvier 2012

Et de 13 membres : Merci Sandrine

Bienvenue à Sandrine Deleuze qui est devenue la 13e membre sur mon site le 25 janvier dernier. Espérons que cela nous porte chance à toutes les deux. C'est une artiste belge. Comme elle le dit elle-même dans sa présentation sur son site, que je vous conseille grandement : Vous avez une idée, une envie, un objet, un meuble, une pièce de votre maison à transformer ou à créer, de la décoration de table, de salle, linge de maison,... ou toute autre demande créative : je suis "vos mains" !
C'est une adepte du "rien ne se perd, tout se transforme", adage que je partage complètement même si je le montre rarement ici. Je suis très admirative de ces personnes qui sautent le pas pour devenir leur propre patron. Cela demande beaucoup de courage et d'investissement, choses qui m'ont peut être manqué. Je suis aussi un peu trop idéaliste et je crois que en essayant d'en vivre j'en perdrais le plaisir. Mais je crois aussi que c'est ma peur qui prend aussi le dessus. En tous les cas, bravo à toi Sandrine et j'espère te voir encore beaucoup sur mon blog. J'irais moi-même faire quelques tours sur le tien. Ou au travers de nos Facebook respectifs.

Pluie de prix pour Mister Jean et The Artist à Hollywood

Depuis ces dernières semaines, les acteurs ne s'arrêtent plus dans la promotion du film aux US. Ci-dessous Jean Dujardin était invité chez Jimmy Fallon (le 10 janvier), que je vous avais déjà présenté ici lors d'un medley avec son invité d'alors Justin Timberlake. Ce mec sait faire beaucoup de choses. C'est donc d'autant plus agréable de voir combien il semble impressionné et respectueux de Jean. Cocorico ! Ce qui est merveilleux c'est de voir, au fil de ses apparitions dans les émissions ou de ses discours de remerciement pour tous les prix qu'il reçoit, que son anglais s'améliore un peu mais surtout la sincérité de son émotion et probablement son accent français font qu'il touche à chaque fois l'auditoire. Je pense qu'il va devoir progresser fast en anglais car les scénarios vont pleuvoir chez son agent. Plus le temps passe et plus je me dis que c'est notre Clooney national et j'espère qu'il ne va pas changer pour autant, parce que c'est pour ça que l'on aime notre Jean. C'est néanmoins merveilleux de voir tous ces anglos qui tombent sous son charme. Désolé soeurette, tu vas devoir le partager un peu.


Jean Dujardin fait le chameau dans un talk show... par puremedias
Voir la vidéo en intégralité sur le site de LateNightWithJimmyFallon.com.

En tous les cas, pour en revenir à la promotion intense, le moins que l'on puisse dire c'est que cela à plus que payer. Entre le Festival international du film à Palm Springs, les prix reçus aux New York Film Critics Circle Awards (le 29 novembre 2011), aux Critics Choice Awards le 12 janvier dernier (photo ci-dessous), et trois jours plus tard aux Golden Globes®.


Viennent ensuite s'ajouter le record de 14 nominations aux Bafta anglais. Et samedi 21 janvier, le producteur français Thomas Langmann a reçu le prix Darryl F. Zanuck, du Syndicat des Producteurs Américains (PGA) lors des Producers Guild of America Awards.


Samedi 28, Michel Hazanavicius a reçu le très important prix du Meilleur Réalisateur de la part du Syndicat des Réalisateurs Hollywoodiens (la DGA : Directors Guild of America), autre signe très encourageant pour les prochains Oscars®, car en général, ceux primés aux PGA et aux DGA, le sont également par la prestigieuse l'Académie. Depuis la création des PGA Awards en 1948, cela ne s'est pas produit que seulement 6 fois.

Michel Hazanavicius, qui a reçu le prix des mains de Tom Hooper,
qui avait été primé l'année dernière pour sa réalisation de The King's Speech.

Le film a inauguré les nouvelles catégories internationales de l’Australian Academy of Cinema and Television (AACTA), en étant nominé dans quatre sur cinq de ces catégories. La cérémonie aura lieu le 31, mais les prix internationaux ont déjà été remis à Los Angeles le 27 janvier dernier. Et The Artist a encore reçu les prix Meilleur Film, Meilleur Réalisateur et Meilleur Acteur (ci-dessous).


Nous avons également le Syndicat des Acteurs Hollywoodien (la SAG : Screen Actors Guild) qui y va aussi de ses nominations : les éternels Meilleur acteur pour Jean Dujardin, Meilleure actrice dans un second rôle pour Bérénice Bejo, auxquels s'ajoute Meilleur Casting. La cérémonie, qui a eu lieu ce dimanche a consacré de nouveau Mister Jean Dujardin, encore une fois au nez et à la barbe de Georges Clooney. Hell YEHHHHHHH!!!!!! Ce fut le seul prix pour le film, mais en même temps c'est le seul qui compte pour moi donc YES.


En bonus, voici la réaction de Jean quand on lui parle de sa grande chance de gagner l'Oscar®, à la suite de sa victoire aux SAG. C'est du 100% Dujardin comme on l'aime.



Enfin, certaines cérémonies n'auront lieu qu'en février prochain. Tout d'abord nos Césars français le 24 février : Meilleur film et Meilleur réalisateurpour Michel Hazanavicius, Meilleur acteur pour Jean Dujardin, Meilleure actrice pour Bérénice Bejo, Meilleur scénario original, Meilleure musique originale pour Ludovic Bource, Meilleur Montage pour Anne-Sophie Bion et Michel Hazanavicius, Meilleurs Costumes pour Mark Bridges, Meilleurs décors pour Laurence Bennett, Meilleurs costumes et Meilleur montage. Le film est coiffé au poteau par Polisse qui a eu 13 nominations. On retrouve également le succès de l'année 2011 du box-office français Intouchables avec 8 nominations, qui prouve que succès et distinctions par les paires peuvent faire bon ménage. Deux films que je n'ai pas encore eu la chance de voir ici au Québec, mais qu'il me tarde plus que jamais. Enfin, à noter également que La Guerre est déclarée a obtenu 6 nominations.

Puis, retour à LA le lendemain pour les Films Independent Spirit Awards, qui s'intéressent comme leur nom l'indique aux films indépendants, y vont également de leurs nominations : Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur acteur, Meilleur scénario original, mais aussi Meilleure Photographie. Ce que je note avec plaisir en voyant la liste complète des nominations, c'est la présence du film DRIVE qui a été beaucoup trop boudé dans les autres compétitions majeures. J'ai hâte notamment de voir s'affronter Ryan Gosling et Jean Dujardin dans la catégorie du Meilleur Acteur. Pour moi les deux méritent ce prix car ils ont su faire passer des émotions incroyables et ce avec une absence totale de mot. On parle beaucoup (trop?!?) de la performance muette de Jean, en oubliant combien mister Ryan dit si peu de choses dans son rôle du driver et pourtant il n'a jamais été (à mon sens) aussi expressif de sa carrière.

Et enfin le 26 février, mais non des moindres : les fameux Oscars®. Le film a reçu, sans surprise, 10 nominations (juste derrière Hugo de Martin Scorsese, 11) dont : Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur acteur pour Jean Dujardin, Meilleure actrice dans un second rôle pour Bérénice Bejo, Meilleur scénario original, Meilleure musique, Meilleure photographie, Meilleurs décors, Meilleurs costumes et Meilleur montage.

Ces trois cérémonies feront très certainement l'objet d'un nouveau post ici, même, surtout si comme je le pronostique Jean Dujardin remportera la précieuse statuette française et enfin la tant convoité américaine. Personnellement, retour en 2008, j'étais persuadé de la victoire de Marion Cotillard aux Oscars®, qui faisait pourtant office d'outsider à l'époque. Et bien j'ai de nouveau le même sentiment concernant Jean. Certes Georges Clooney est le chouchou d'Hollywood, mais Dujardin a su renvoyer avec son rôle une image pleine de nostalgie de la belle époque du cinéma. Sans parler de son cabotinage, son accent français, sa difficulté à parler anglais, sa sincérité, son émotion, ses mimics faciales et ses quelques mots de français qui vous touchent au cœur à chaque fois. Hollywood aime découvrir de "nouveaux" talents et Jean ne dérogera pas à la règle. De plus il apporte de la fraîcheur à tout ce petit monde, et cela fait un bien fou. Preuve, comme dans le film, que nous n'avons pas toujours besoin de mots pour faire passer de l'émotion. On se retrouve fin février, pour voir si j'avais raison.

jeudi 26 janvier 2012

Background Artworks, by Cecilia Paredes

Voici des créations de l'artiste péruvienne Cecilia Paredes qui me rappel cette scène du merveilleux film Garden State de Zach Braff, où le héros disparaît dans le papier peint. pour voir d'autres clichés, allez sur le site Fubiz.net où j'ai découvert le travail de la demoiselle.

dimanche 22 janvier 2012

Mon TOP coups de coeur filmiques de 2011

Comme je l'avais fait pour l'année précédente (voir TOP 2010), me revoilà partie pour un tour d'horizon des œuvres cinématographiques qui ont marqué nos chers écrans (français ou québécois) en 2011. Ce classement ne tient qu'à moi et vous êtes libres de ne pas le partager. Encore une fois ce n'est pas un ordre chronologique, bien que DRIVE soit définitivement le best of all. Les 5 premiers sortent néanmoins du lot de par leur qualité d'ensemble quasi-parfaite. Néanmoins l'ensemble de ces films furent pour moi une expérience de cinéma, chacun à leur façon.

Mais j'ai aussi aimé (dans le désordre) :
De l'eau pour les éléphants, Sound of Noise, 50/50, Twilight 4-part1, We Want Sex Equality (Made in Dagenham), Friends With Benefits, One Day, X-Men, First Class, La Guerre est déclarée, Warrior, Like Crazy, Moneyball, Potiche, Jane Eyre, Real Steel, Carancho, Love and Other Drugs, An Invisible Sign, Just Go with It, No Strings Attached, Fast And Furious Five.


Mais il y a aussi les grandes déceptions de 2011 :
The Tree of Life (à vouloir faire trop dans l'onirisme Terence Malick perd son spectateur), The Ides of March (trop de bruit pour rien, pour moi, Georges Clooney est vraiment surévalué et Ryan Gosling est nominé pour son travail dans ce film au lieu de Drive, WTF), In Time (Bonnie & Clyde qui courent durant tout le film, mais dans quel but au final ?!?), Something Borrowed, Sucker Punch (visuellement magnifique, mais sans un réel fond), Beastly (à trop simplifier l'histoire, il ne reste plus grand chose du bouquin, et ce ne sont pas les acteurs qui peuvent sauver le radeau du naufrage), Abduction, The Green Hornet, New Year's Eve, Source Code (quand est-ce que Jake Gyllenhaal me fera-t-il vibrer de nouveau ?!?), Bad Teacher, Colombiana, 30 Minutes or Less (beaucoup de scènes potachement pas drôle pour si peu de fou rires et un rôle trop simple pour Jesse Eisenberg, après sa royale interprétation de Zuckerberg), The Adjustment Bureau (juste un copié-collé de Fringe), The Art of Getting By (jeu d'acteurs des plus approximatifs et un héros jm'enfoutiste des plus insupportable. Seule bonne chose : la chanson de fin de French Kicks, The Trial of the Century).

Et ceux à rattraper en 2012 :
An Other Earth, Un heureux événement, Intouchables, La Solitude des nombres premiers, Paul, Midnight in Paris, The Beaver, Shame, Horrible Bosses.

jeudi 19 janvier 2012

The Hunger Games : Safe and Sound, des photos inédites et le poster final



Depuis que je vous ai présenté le trailer en novembre dernier, j'ai dévorer les trois romans qui composent cette trilogie, ajoutant du même coup au conteur quelque nuits passé à lire plutôt qu'à dormir tellement que vous ne pouvez en décrocher. J'ai particulièrement apprécier la noirceur et le réalisme du dernier tome. Très curieuse de voir ce que cela donnera sur grand écran. En attendant, revenons en au premier livre et plus particulièrement à la première adaptation qui prendra place sur nos écrans le 23 mars prochain.

Le poster final, centré tout particulièrement sur l'héroïne Katniss, est sorti aujourd'hui. Il vient s'ajouter aux deux nouvelles photos qui sont également apparues sur la toile cette semaine. La première présentant l'exubérante Effie Trinket (Elizabeth Banks), le constamment ivre Haymitch (Woody Harrelson) et l'héroïne de feu Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) au Centre d'entraînement.


Elle fait échos à deux photos déjà dévoilées, où nous avions pu découvrir le garçon aux pains aka l'adversaire/partenaire de Katniss, j'ai nommé le plus que charmant Peeta Mellark (Josh Hutcherson) et le styliste Cinna (Lenny Kravitz), aux côtés de Haymitch.



Mais aussi un autre cliché qui présente les deux tributs du distric 12 dans leur uniforme.



Et pour la deuxième photo, c'est encore Entertainment Weekly qui fait dans la révélation avec de nouveau le duo du district 12, face à leur styliste, alors qu'ils s'apprêtent à entrer dans le Capitole pour la soirée inaugurale dans leur costume de feux. Personnellement, je ne suis pas très fan de ces tenues de pseudo cuire noir. Ce n'est pas comme cela que je les avais imaginé en lisant le livre.



Voici la première chanson extraite de la soundtrack du film, intitulé Safe & Sound, avec Taylor Swift avec The Civil Wars. Il s'agit d'un extrait du concert de ces derniers à Nashville Tennessee, le 12 janvier dernier, où Miss Swift a fait une apparition. Vous pouvez déjà télécharger la version studio sur iTunes, ou l'écouter ici sur YouTube. Seront également présent sur cette BO The Decemberists et Win Butler & Regine Chassagne du groupe montréalais Arcade Fire.



L'équipe chargé de la promotion du film ne lésine pas sur les moyens divers et variés de communiquer avec les fans en leur dévoilant au compte goût diverses infos histoire de perpétuellement entretenir l'impatience de l'auditoire. Internet est pour cela un magnifique vecteur, notamment au travers du Facebook du film où ils distillent les révélations sous forme de miettes de pain que les fans s'empressent de suivre. Comme le 15 décembre dernier, pour fêter les 100 jours avant la sortie du film, avait été mis en place un puzzle de 100 pièces éparpillés sur autant de sites internet. Toutes ces pièces réunis formaient un poster. Le gagnant a résolu l'énigme (le poster ci-dessous) en à peine quelques heures.



Tout est fait pour pousser jusqu'au bout l'expérience Panem et finalement croire que nous aussi nous faisons partie de ce monde, de cette dystopie. En effet, via le site officiel TheCapitol.pn, vous pouvez vous inscrire pour savoir de quel district vous ferrez partie. Personnellement je suis membre du district 4, la pêche. Il était également possible de concourir au poste de maire de l'un des districts.
Le 13 janvier dernier le Tumblr CapitolCouture.pn a été ouvert. Ils ont même empruntés le nom de domaine "pn" des Îles Pitcairn, pour Panem (pays où prend place l'histoire dans les livres). Pour pouvoir accéder au site vous devez entrer un mot de passe (#LookYourBest) qu'il était facile de trouver en fouinant un peu, entre autres, sur la page Facebook. Ensuite vous pouvez vous inscrire en laissant votre adresse mail pour être au courant des dernières tendances en matière de mode au Capitol. L'occasion également de découvrir un nouveau cliché de Effie et voir combien l'actrice est méconnaissable derrière tout ce maquillage/costume. Nous avions déjà pu en voir un aperçu en décembre dernier, avec l'apparition d'une publicité pour une gamme de 12 vernis à ongles intitulée Capitol Colours de la marque China Glaze.

mercredi 18 janvier 2012

Et de 12, YEHHHHHHHH


Bienvenue à Marie-Philippe qui aime suffisamment mon blog et ce que j'en dis pour devenir la 12ème membre. Merci à toi. C'est toujours un bonheur d'accueillir de nouveaux arrivants. J'en suis toujours agréablement surprise. Je vous conseille d'ailleurs d'aller faire un tour sur son blog Libérer le Génie, qui s'intéresse "à tous les apects du Génie créatif. Designs, tendances, projets, concepts inpirants et découvertes qui méritent d'êtres partagés". Certains de ces "aspects" ont déjà eu "leur heure de gloire" sur le blog de votre serviteur ici même, tel la revisitation des médias sociaux à la sauce vintage, le travail du graphiste anglais Olly Moss, l'édition de Vogue consacré à Marie Antoinette version Coppola, Annie Leibovitz, Steve Jobs, etc.
Autre détail agréable, cette demoiselle est ma première followeuse québecoise. En plus nous sommes voisines car elle est de Terrebonne, une ville au nord de l'île de Montréal.

lundi 16 janvier 2012

Golden Globes 2012, le sacre hollywoodien de Jean Dujardin

J'aime regardé les cérémonies de récompenses américaines, de préférence en direct, particulièrement les Oscars® et depuis l'année dernière également les Golden Globes® (voir ici ce que j'en pensais). Sauf que cette année, GRAND CHANGEMENT, je n'ai plus a veiller jusqu'aux premières lueurs du jour, car vivant à Montréal j'ai pu suivre l'émission à son heure normale de diffusion. À savoir 20H. Contrairement à l'année dernière, les nombreuses pubs ne m'ont pas dérangées. C'était au contraire l'occasion d'aller me ravitailler au frigo (heure du repas oblige) ou d'aller assouvir l'appel de dame nature. Par contre, la publicité pour l'église de Scientologie surprend et fait peur. À l'image de ceux qui ont pignon sur rue ici au Canada, comme aux USA, où cette "organisation" n'est pas considéré comme une secte.
Pour en revenir à la cérémonie, je n'avais pas de réelles attentes et peu de prix pour lesquels je tremblais d'impatience à part ceux concernant The Artist (qui continue son hallucinante carrière outre Atlantique) et le casting de The Help (Octavia Spencer en tête, mais aussi la caméléon de 2011 : Jessica Chastain).
Trois heures de cérémonie, entre coupé toutes les 15 minutes de publicités, c'est long. Là où les invités peuvent noyer leur patience dans l'alcool et la bonne boufe, le spectateur doit faire preuve d'une patience sans vergogne. Heureusement il y a quelques moments qui viennent illuminés la cérémonie :

- Le discours/monologue d'ouverture de Ricky Gervais qui présente de nouveau la cérémonie malgré certains propos tenus l'année dernière. La Hollywood Foreign Press Association et Johnny Depp/The Tourist en prennent de nouveau pour leur grade, mais aussi NBC (le diffuseur du programme), les Golden Globes® eux-même, Eddie Murphy, Mel Gibson, The Beaver de Jodie Foster, la mode des divorces hollywoodien, Justin Bieber, Helen Mirren.
Hélas, j'ai le sentiments que les apparitions du comique anglais ont été encore plus rares que l'année dernière, et qu'elles ont quelque peu perdues de leur mordant.



- La "massive erection" de Seth Rogen, à devoir présenté aux côtés de Kate Beckinsale le prix de Meilleure Actrice dans une Comédie/Comédie musicale. Et la réaction toute naturellement surprise de l'intéressé, sans oublier les rires du public.


- Le couple Felicity Huffman-William H. Macy présentant la catégorie Meilleure Actrice Second Rôle, en chanson (voir vidéo ici). Visiblement ce n'est pas la première fois qu'ils poussent la chansonnette, lors du Washington, D.C. at NARAL Pro-Choice America's Luncheon en février 2011.


-Les apparitions de Jake Gyllenhaal ou Bradley Cooper qui sont un vrai plaisir des yeux. Yumiesss
-Le discours de remerciements d'Octavia Spencer pleins d'émotion et de spontanéité, et les réactions de la salle, notamment son amie Melissa McCarthy en pleurs, et le super enthousiasme de la table The Help. Ce prix est tout à fait mérité, et l'Oscar® se doit de suivre prochainement.



- Le speach d'Helen Mirren pour le magnifique Morgan Freeman qui recevait le Cecil B. DeMille Award, pour l'ensemble de sa carrière. L'occasion de retracer en images cette dernière. La vue du film Les Évadés m'a attiré une larme. Et celle de l'acteur prenant un bain dans un cercueil beaucoup rire.
- George Clooney remerciant Michael Fassbender pour avoir assurer le quota de nudité cette année avec Shame.
- Robert Downey Jr., égale à lui-même, nous présente The Artist.
- Les remerciements de Michelle Williams, mignonne tout plein, qui m'a attiré une petite larme.

- La très plantureuse Sofia Vergara remerciant en espagnol pour le prix de Meilleure Série Comique attribué à Modern Family. Même si je n'ai jamais regardé le show et que le surjeu de la mama hispanique a le don de m'énerver, ici cela m'a fait beaucoup rire. Surtout la traduction en parallèle en anglais du créateur/producteur exécutif Steven Levitan, qui n'avait rien à voir.
- Et enfin, mais non des moindre, parce que c'est un film que j'ai adoré et parce qu'il est français donc il ne devait pas faire partie de la sélection : The Artist, qui a reçu les prix de Meilleur Film Comédie (moment très touchant lorsque le producteur Thomas Langmann, fils du défunt cinéaste Claude Berri, rend hommage à son père) et Meilleure Musique pour Ludovic Bource.
Mais c'est particulièrement le prix du Meilleur Acteur d'une Comédie remis à Jean Dujardin que j'attendais le plus. Une petite pensée à ma sœur qui l'adore et à qui j'ai envoyé un texto dans la minute (même si je sais qu'elle dormait). Il est vraiment impressionnant. Que de chemin parcouru depuis les Nous C Nous et Un gars, Une fille. Et que de charme. Je crois que plus il vieillit, plus il devient irrésistible. Son bagout, son charme, son humour, son insolence me font de plus en plus penser à George Clooney. Rien d'étonnant que ce dernier, et son film The Descendants, soient les principaux adversaires de Jean et de The Artist. Affaire à suivre fin février prochain avec les Oscars®, si le film français est tout de fois nominé. Quatre ans après, je ne peux m'empêcher de penser (tout aussi fort qu'à l'époque) que monsieur Dujardin va marcher sur les traces de Marion Cotillard. Oui son anglais est plus qu'approximatif, mais son charme et son humour font le travail magistralement. Et quand bien même, son interprète n'est jamais loin, comme la deuxième vidéo ci-dessous le montre si bien.



mardi 3 janvier 2012

Upside Down, avec Kirsten Dunst et Jim Sturgess


L'année dernière j'avais lu une interview de Kirsten Dunst, où elle expliquait les raisons de son absence prolongé du grand écran suite à une dépression, et de son retour grâce notamment au film de Lars von Trier Melancholia, mais également à celui de Juan Diego Solanas Upside Down qui lui avaient donné envie de jouer la comédie de nouveau.


Et en voyant les premières images ci-dessous, on comprend tout à fait pourquoi. On retrouve également au casting Jim Sturgess, qui est décidément habitué aux histoires d'amour avec un traitement graphique (Across the Universe)/narration (One Day) des plus particulier.
En plus, le film est une production franco-canadienne, avec Studio 37 et Onyx Films pour la partie française, et la compagnie Montréalaise Transfilm pour celle canadienne. D'ailleurs il a été tourné ici à Montréal en 2010. Une autre bonne raison de s'y intéresser de plus près. Ne reste plus à attendre la date de sortie.

Synopsis (AlloCiné) : Dans un univers extraordinaire vit un jeune homme ordinaire. Adam, qui tente de joindre les deux bouts dans un monde détruit par la guerre. Tout en luttant pour avancer dans la vie, il est hanté par le souvenir d’une belle jeune fille venant d’un monde d’abondance. Elle s’appelle Eden. Dans cet univers, son monde se trouve juste au-dessus de celui d’Adam - si près que lorsqu’il regarde vers le ciel, il peut voir ses villes étincelantes et ses champs fleuris. Mais cette proximité est trompeuse, l’entrée dans son monde est strictement interdite et la gravité de la planète d’Eden rend toute tentative extrêmement périlleuse.

lundi 2 janvier 2012

Snow White and the Huntsman : international trailer

Après le premier trailer, et autres affiches que je vous avais présenté en novembre dernier, voici maintenant une toute nouvelle bande annonce mais que en espagnol. Pour ceux comment moi qui ne comprennent pas l'espagnol (j'avais pris option allemand), vous pouvez trouver celle en anglais (d'après la version russe), mais d'assez mauvaise qualité, ici.
Cela nous donne quelques images en plus notamment de Snow et nous permet d'entendre plus la voix du fameux Huntsman, qui en est le narrateur.


Blanche-Neige et le Chasseur - Bande-Annonce /... par Lyricis

L'amour dure trois ans, avec Miss Bourgoin


Décidément, alors que Un heureux événement avait déjà attiré mon attention, voici que Miss Bourgoin remet ça avec le film de Beigbeder. Elle me fait rire, je la trouve irrésistible. Visiblement les critiques de spectateurs ne sont pas tendres, mais je laisserais une chance au film. Enfin s'il arrive un jour jusqu'au Québec, parce que pour le précédent, j'attend toujours et il ne devrait visiblement arrivé qu'en mars. Patience, il faut s'appeler patience. Nous avions eu bien plus de chance avec un autre film français, La Guerre est déclarée, qui est arrivé ici en octobre.



Et puis autre chose que j'adore dans ces films français, c'est comment les héroïnes arrivent à s'entourer de partenaires masculin des plus charmant. Que ce soit Jérémie Elkaïm dans le film de/avec Valérie Donzelli, ou chez Louise, le craquant Pio Marmai dans Un heureux événement, et ici Gaspard Proust, mais aussi Joey Starr et Jonathan Lambert que j'adore respectivement depuis Le Bal des actrices (en attendant de voir Police l'année prochaine) pour le premier, et ses sketchs chez Requier pour le deuxième. Sans oublier Nicolas Bedos, que j'ai découvert via sa rubrique La semaine mythomane dans l'émission Semaine critique ! présentée par Franz-Olivier Giesbert tous les vendredi soirs sur France 2 l'année dernière. C'est bien simple, sa verve des plus acérés était aussi diabolique qu'aphrodisiaque au possible. Ces foutus yeux de séducteurs. Ici, il joue le cocu au "micro pénis". Cela promet donc d'être intéressant.

mercredi 28 décembre 2011

TITANIC et autres nouveautés on UK TV pour le printemps 2011

En avril 2012, cela fera un siècle que le Titanic est devenu tragiquement célèbre en sombrant dans les eaux glaciales de l'Atlantique. L'occasion pour la BBC de marquer le coup avec la mini-série en quatre parties de Julian Fellowes (à qui l'on doit la série Downton Abbey). L'originalité de cette mini-série sobrement intitulé Titanic, c'est qu'elle se penchera sur les souvent grands oubliés de la tragédie : la deuxième classe, et notamment certains qui ont réellement existé tel que les Widener, les Thayer, Dorothy Gibson, mais aussi les Allison, Astor, Strause, Guggenhiem, Contesse de Rothes, Duff Gordons, Molly Brown, et évidemment les serveuses, ingénieurs, stewarts et autres membres d'équipage.
Ces premières images sont plus que convaincantes. Tout comme les effets spéciaux qui ne peuvent rivaliser avec la version 3D de James Cameron qui ressortira au cinéma en même temps mais semblent néanmoins bien réussis. Les acteurs ont l'aire impeccables, comme toujours dans une production anglaise. En grande fan du Titanic, j'attends donc cela avec impatience.





Un maintenant un long trailer présentant beaucoup de nouveaux programmes pour la chaîne BBC qui semblent plus intéressants les uns que les autres. Décidément, j'adore la créativité anglaise.



Les nouveautés de la chaîne ITV. La promo marque surtout de par son choix musical : la toujours aussi somptueuse To Build A Home de Cinematic Orchestra.

The Girl With The Dragon Tattoo - My Review pleine d'amour pour Lisbeth Salander



Comme chaque mardi, c'est cinéma time. Aujourd'hui je me suis donc fait plaisir en allant voir le feel bad movie de noël, alias le dernier Fincher. Il s'agit d'un remake du premier volume de la trilogie suédoise à succès Millenium, qui avait également donné lieu à une adaptation qui date de 2009. Je n'ai jamais été intéressé par ce phénomène littéraire qui avait fait grand bruit il y a deux ans, mais les bandes annonces magistrales de la version filmique 2011 ont tout chamboulées. Mais allons droit au but avec mon ressenti, brut à la sortie de la salle.
Je ne suis peut être pas autant tombé en amour de ce film que j'ai pu l'être de The Social Network l'année dernière, mais je suis définitivement tombé sous le charme de Lisbeth (et de son interprète Rooney Mara) et cela dès les premières secondes de son apparition à l'écran. On vibre pour elle devant tant de dureté à son égard, et au contraire quand elle s'ouvre progressivement au personnage du journaliste Mikael Blomkvist (Daniel Craig, dont j'avais oublié combien il pouvait être plus que charmant). L'actrice est aussi magnétique que méconnaissable dans la peau de la hacker en herbe. On est tellement hypnotisé par son personnage que cela vous habite encore à la sortie de la projection, même dans le froid et sous la pluie, en train de coucher sur papier ces quelques lignes. Certains trouve qu'elle a un comportement qui tend parfois aux limites de l'autisme. Pour moi c'est juste une fille qui a dû faire face à beaucoup merdes tout au long de sa vie et a trouvé un moyen de gérer tout ça à sa manière, en se coupant du monde et des autres, limitant au minimum ses contacts avec autrui. Jusqu'à l'entrée en scène du journaliste, qui part certains côtés est son reflet au masculin, tant leurs deux esprits semblent fonctionné en symbiose. Même si celui de Blomkvist fonctionne un peu plus au ralenti, mais nous ne pouvons lui en vouloir. Après Lisbeth est unique. Elle ne cherche pas à plaire à quiconque. Elle reste fidèle à elle même. C'est un symbole de notre société à elle toute seule, qui va rejoindre le panthéon des femmes fortes de la filmographie de Fincher.



Le montage de Kirk Baxter et Angus Wall est excellent, alternant intelligemment entre les deux héros, qui sont intimement liés. Ils sont la force vive de l'histoire, en particulier Lisbeth qui vole chacune des scènes où elle apparaît. Difficile de reconnaître celle qui plaque Zuckerman au début de The Social Network (et oui, même actrice). Elle paraît si fade et conventionnelle avec ses gentils longs cheveux sages. Quelle promotion plus que magnifique ici pour Miss Mara. Mais Daniel Craig ne se débrouille pas trop mal avec son personnage, aux antipodes du sans peur 007. Je repense notamment à l'horrible scène du chat, qui ne ménage pas le spectateur, comme quelque autres durant le film. Mais nous y reviendrons. Le reste du casting est aussi excellent, notamment Christopher Plummer, que l'on aurait aimé voir plus.



Le montage donc alternant entre Lisbeth, le journaliste et l'enquête est électrique et vous accroche à votre siège. J'ai pu personnellement pleinement tester le mien, "à bascule" (privilège de la projection UltraAVX, supposément avec un écran plus grand, un meilleur son et siège réservé) tout au long du film. Tantôt en arrière pour prendre un peu de distance avec certaines images difficiles, tantôt penché en avant pour être au plus près de l'enquête.
Dès le générique (voir le site Fubiz.net) conçu par le studio Californien Blur, vous êtes mal à l'aise, comme lorsque l'on rencontre la fille du titre pour la première fois. Cette entrée en matière, sous fond de Immigrant Song par Trent Reznor's and Karen O (que l'on entendait dans les divers trailers) m'a fait penser à la promotion qui a été faite pour la série de FX American Horror Story. En tous les cas, ce générique rempli sa part du contrat : faire comprendre au spectateur que nous n'allons pas regarder une banale enquête policière nordique, un quelconque remake, mais une nouvelle œuvre du génie Fincherien. En tous les cas, Immigrant Song et le reste de la BO vous habite au point de prendre possession de votre corps et ce encore bien après la projection. Au point de vous retrouver à taper nerveusement du pied dehors, devant le cinéma. Et vous surprenez à vous comporter quelque peu comme l'héroïne.



Personnellement, je n'avais rien à faire du phénomène Millenium avant que David Fincher s'intéresse au projet. Et maintenant, il m'a conquise au point que j'ai d'ores et déjà réservé le premier tome de la trilogie à la bibliothèque de Montréal. J'ai besoin de mon fixe de Lisbeth. Je suis en manque. Voir les adaptations suédo-danoise ne m'intéressent pas. Surtout quand on compare la qualité de réalisation, du jeu des acteurs, des décors. Certes le budget n'est pas le même, mais je suis persuadé que même un faible budget n'aurait pas raison du talent visionnaire de Fincher. De plus, pour moi il n'y a qu'une Lisbeth, et c'est celle interprété par Rooney Mara.



Pour en revenir à l'enquête à proprement parlé, elle est captivante. Certains trouveront qu'il y a quelques invraisemblances. Personnellement, je n'ai rien vue tellement j'étais plongé dans l'intrigue. Le film est très long (2h38) et pourtant on ne sent pas le temps passé. C'est un plaisir de voir Lisbeth et Blomkvist assemblés chacun de leur côté, puis ensemble, les pièces du puzzle. Ils se complètent, s'enrichissent l'un l'autre. Sans parler de leur "couple" improbable qui fonctionne à merveille. Ici c'est elle qui porte la culotte, le soigne après son agression, pour ensuite initier le tout en se "jetant" sur lui (afin d'ôter la soupape du choc post-traumatique qui s'annonce), ou encore quand elle sauve Blomkvist puis (après un poli "May I kill him?") se lance magistralement à la poursuite de son agresseur.



Certaines scènes peuvent se montrer très difficiles à regarder, entre les images des différents meurtres ou la scène de viol de l'héroïne, sans parler de celle de sa vengeance. Là encore le travail de réalisation et le jeu d'acteur (mention spéciale à Miss Mara) complète le tableau pour les rendre encore plus intense. Rien ne nous est caché, que ce soit la nudité ou la violence, nous avons droit à la totale, ce qui est "rafraîchissant" contrairement à ce que Hollywood à l'habitude de nous proposer.



Le film a été tourné en Suède, ce qui colle parfaitement au climat ambiant. Les teintes gris-bleu de l'image, et le fait que l'intrigue prenne place en hiver sous la neige (en opposition au soleil estival des flashs-back) nous plongent encore plus dans l'intrigue. Chaque image, chaque plan ont été pensés et cela se voit à l'écran. Même si le travail accompli par Fincher semble quelque peu en deçà de celui fait sur The Social Network, The Girl With The Dragon Tattoo reste néanmoins une œuvre de qualité bien supérieur à la moyenne ambiante, qui repousse les limite du cinéphile averti qui sommeille en nous. Rendant ce film encore plus une expérience de cinéma et l'un des meilleur long métrage de cette année.



Mes seules complaintes à l'encontre du film :
- TROP de placements produit avec une absence totale de subtilité. Peut être était-ce le plus grand écran qui les rendait encore plus énorme. Par exemple dans une scène, en l'espace de trente secondes, Liesbeth va chercher du Coke dans son frigo, allume son MacBook Pro de chez Apple, va sur Google faire des recherches, puis atterries sur Wikipedia, tout ceci en mangeant son Happy Meal bien sûr...
- le pseudo-accent de certains personnages, notamment celui de la rédactrice en chef du journal Millenium, interprété par Robin Wright.



CONCLUSION : Lisbeth. Lisbeth. LISBETH. À elle toute seule, elle et son interprète Rooney Mara valent le détour. Elle fait dorénavant partie de ces femmes pour qui je développe un amour quasi lesbien tellement le talent transparaît de leur personne. I Love You Lisbeth! Elle mérite amplement pléthore de nominations et récompenses pour son travail accompli dans ce film. C'est bien simple, Miss Mara est Lisbeth Salander. Elle éclipse littéralement chacun de ses interprètes, au point que l'on en oublierait presque que Daniel Craig est supposément le héros. Le duo qu'ils forment fonctionnent au diapason dans ce film mené de main de maître comme toujours par David Fincher. Il y a un an je déclarais un amour sans vergogne et demandait la main de ce dernier (ici). Cette fois, je ne crois pas qu'il m'en voudra si je lui préfère l'héroïne.
Pour le reste, l'enquête qui vire au thriller sous fond de paysages nordiques enneigés est aussi palpitante que déroutante. Vous restez accrochez à votre siège et ne voyez pas les 2h38 passer. Certaines scènes sont très difficiles à regarder, mais brillamment orchestrées. Le montage est acéré, les images et plans de haute qualité, accompagnés d'une score qui épouse au plus près l'intrigue, sans parler du reste du casting cinq étoiles. Un seul regret, que tout ce petit monde n'est pas enchaîné dans la foulé avec le 2 et 3, car à la fin du film on ne veut pas laisser partir Lisbeth. Le manque se fait sentir. Seule solution, aller à la bibliothèque pour pseudo-combler cela.