Synopsis (Cinoche) : Eugenia est une jeune journaliste blanche qui cherche à recueillir les témoignages positifs et négatifs de domestiques noires afin de publier un livre. Personne ne veut lui répondre : le climat des années 1960 au Mississippi n'étant pas toujours propice à ce genre de confessions. Elle arrive tout de même à convaincre Aibileen, qui est toujours amère après la mort de son fils, et Minny, qui a la réputation de répondre à ses employeurs. Au fil des rencontres, une amitié se forge entre ces trois femmes qui devront affronter les réactions mitigées de leur entourage.
Que dire sur ce film si ce n'est que j'ai pas un MERVEILLEUX moment devant. Un casting féminin absolument 5 ÉTOILES (comme avec Bridesmaids), à commencer par le trio de tête. Emma Stone est la raison première pour laquelle je me suis intéressé à ce film à la base. C'est bien simple, je suis un peu amoureuse (cinématographiquement parlant) de cette demoiselle, et ce depuis que j'ai vue une interview d'elle sur YouTube où j'ai adoré son franc parlé et son naturel, si rare à Hollywood surtout pour une fille de son âge (elle n'a que 22 ans). Elle m'a eu progressivement avec ses films depuis Super Bad et Super blonde - The House Bunny, puis Zombieland. Mais c'est surtout avec Easy A (son premier rôle titre) l'année dernière qu'elle m'a définitivement eu à sa botte. Son jeu d'actrice et ses mimiques sont vraiment rafraîchissants au milieu de toutes les blondes peroxydés hollywoodiennes de son âge. J'ai d'ailleurs été surprise de découvrir qu'elle était si jeune car dans sa façon de s'exprimer et de se comporter tendaient vers le contraire. Cet été, nous avons pu la voir au début du film Friends With Benefits, où elle a le privilège de rompre d'avec Justin Timberlake, puis Crazy, Stupid, Love (dont je n'ai que trop tardé à faire la critique) où elle a la CHANCE de jouer le love interest du personnage du plus que charmant et talentueux Ryan Gosling.
À ses côtés Viola Davis dans le rôle de la maid Aibileen Clark, prête à risquer le tout pour le tout en témoignant de sa condition est à la fois charismatique, touchante, sensible, apeuré. Elle nous donne une prestation à la hauteur de celle qu'elle avait déjà donné par le passé dans Doubt, face à Meryl Streep.
Enfin, Octavia Spencer est absolument RENVERSANTE. Elle vole chacune de ses scènes aux autres membres du casting. C'est un véritable électron libre, une boule d'énergie en roue libre qui vous faire rire à presque chacune de ses apparition. Mais elle sait aussi se montrer touchante et sensible quand il le faut. J'espère qu'on lui proposera encore d'autres grands rôles dans ce genre-là car elle le mérite vraiment.
Mais le reste des dames de ce casting ne sont pas en reste. Je commencerais notamment par Jessica Chastain, qui nous donne une prestation aux antipodes de son personnage plein de grâce et de retenu du dernier Malick, The Tree of Life. Ici, elle est tantôt pimpante, souriante, hilarante, en pleurs et emprunt de subtilité. Une jolie performance qui sait tenir tête à la maid Minny Jackson (Octavia Spencer), ce qui n'est pas une mince affaire. Ensemble, elles forme un superbe duo. Pendant tout le film, son visage m'était familier sans que j'arrive à la replacer. Elle est vraiment géniale et pleine de fraîcheur durant le film. Celia Foote est rejeté par les bourgeoises blanches (comme les maid noires) qui la trouve de trop petite vertu pour elles.
Difficile de ne pas mentionner Bryce Dallas Howard, tant elle joue à la perfection la "méchante" de l'histoire. Elle aussi nous donne un jeu fort inspiré, bien meilleur que sa prestation dans le Twilight 3, Eclipse. L'excellence appelle l'excellence. Ici, elle est à la hauteur de son brushing et passe de la colère à l'arrogance en un tour de main, en faisant un petit détour par la folie colérique et l'émotion. Car oui, finalement Hilly Holbrook a un cœur. Ces scènes majeur, entre la collection de cuvettes de toilettes sur son jardin et la "dégustation" de la tarte au chocolat : HILARANT !!!!
Sans oublier ses fidèles acolytes dans le film, Anna Camp (Jolene French) vue notamment dans True Blood, saison 2 et Ahna O'Reilly (Elizabeth Leefolt).
Sissy Spacek qui joue la mère de Hilly et que l'on croit être beaucoup à côté de la plaque au début du film, voulant porter un gros manteau en plein été. Et puis finalement on s'attache à elle, comme Minny la fait avec les années. C'est mignon de voir d'ailleurs comment elle veille sur elle. Non comptant d'élever les enfants, ces maids veillaient également sur les anciens. Il n'y a bien que entre les deux que les gens n'avaient hélas plus de respect pour elles. Au file de l'histoire elle se montre de plus en plus piquante, surtout alors que sa fille la mise dans un asile de vieux. Le summum étant quand elle assiste hilare à la scène de dégustation de la fameuse tarte au chocolat, recette spéciale concocté par Minny pour son ex-patronne. La salle était pliée de rire et moi avec. J'en pleurais littéralement de rire, comme le personnage de Spacek.
Sans oublier les quelque apparitions téléphoniques de Mary Steenburgen (la série Joan of Arcadia, le film The Proposal et beaucoup d'autres).
Enfin, mais non des moindres, dans le rôle de la maman de Skeeter Phelan (Emma Stone), on retrouve Allison Janney que j'ai découverte dans la série À la maison blanche (The West Wing) et qui a depuis toujours le don pour choisir des rôles haut en couleurs et des plus que diversifiés. Celui-ci ne déroge pas à la règle.
Tout ce casting majoritairement féminin pour une fois (ce qui est suffisamment rare à Hollywood pour le signaler) est le grand atout de ce film. Je n'ai pas lu le livre de Kathryn Stockett, dont est adapté l'histoire mais je compte bien régler cet impaire dès que je le trouverais à la bibliothèque de Montréal. Mais sinon, nous avons quelque apports masculin dans le film avec notamment Mike Vogel (déjà vue dans Cloverfield, She's Out of My League, Blue Valentine) dans le rôle du mari de l'exubérante Cella Foote et Chris Lowell (les séries Veronica Mars et Private Practice) en temps qu'amoureux de la jeune journaliste Skeeter. Mais avant cela, la scène de leur premier rendez-vous calamiteux est tordant. Isn't that what all you girls from Ole Miss major in - professional husband hunting? Tout comme leur deuxième rencontre : I've never met a woman who says exactly what she's thinking. Auquel Skeeter répond : Well, I got plenty to say.
CONCLUSION : c'est un très beau film baignant dans les années 60 avec son lot de jolies robes à fleurs et décors vintage mais aussi et surtout de ségrégation raciale, qu'elle se finisse dans le sang ou au travers d'une remarque acerbe par une blanche housewive, elle fait tout aussi mal. Et je conseille vraiment aux gens de voir ce film car j'ai réalisé en le voyant combien je suis une petite blanche dans un monde de blancs qui n'a pas eu a affronté tout ce genre de choses tout simplement parce que ma peau est plus claire. Comment avons nous, avec nos pigments plus claires, décrétés un jour que nous allions asservir ceux qui étaient un peu plus foncé que nous ? De quel droit ?!? Nous sommes tous identiques à l'intérieur pourtant. Certes maintenant les noirs et les blancs partagent les même bus et les même toilettes, et le président américain est noir. Mais la société se montre telle pour autant plus tolérante ? Parfois je me pose encore la question. Surtout en France, où avoir un présentateur noir au journal de 20H est un mini exploit. Encore beaucoup de chemin reste à parcourir pour que tout homme naisse libre et égau en droit sur cette terre.
Pour finir sur une note plus positive, je reprendrais les mots du personnage d'Octavia Spencer (Minny Jackson) : Eat my shit. Pour comprendre, voyez le film, vous en serez quitte pour une énorme crise de fou rire. Et les mots de Aibileen Clark (Viola Davis) à la petite fille dont elle s'occupe : You is kind. You is smart. You is important.
Et une autre citation de Minny Jackson, à sa nouvelle boss, Mrs. Foote, cette fois : Fried chicken just tend to make you feel better about life.
Pour d'autres excellents morceaux choisis, allez faire un tour sur le imdb du film.
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