Synopsis (
AlloCiné)
: Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec… Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ? Et au milieu de tout ça, ce trouve Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.
Un film coup de point. Un claque. Un moment de grâce, de dureté, de saleté aussi. La vie quoi. Après Le Bal des actrices Maïwenn m'impressionne encore une fois BIG TIME.
Le casting chorale est tout simplement excellentissime. Même si la réalisatrice n'aime pas que l'on dise cela de son film, c'est du pure cinéma vérité. Certes tout n'est pas rose, sujet principal oblige, mais ce que l'on n'imagine pas en voyant la bande annonce c'est combien vous allez rire avec les protagonistes. C'est bien connu, le rire peu venir à bout de beaucoup de choses même du pire misérabilisme. Tantôt vous pleurez devant certaines saloperies immorales que certains adultes peuvent commettre, parfois sur leur propre enfant. D'autres, au contraire, essayent de faire ce qu'il a de mieux pour leur progéniture, comme cette mère qui vient à la police pour leur confier son fils, avec une crise de larmes lors des adieux qui a raison du personnage de Joey Starr.
J'avais adoré le chanteur dans le précédent film de la réalisatrice pour sa justesse de ton à fleur de peau. Je suis ici encore une fois plus que fan de l'acteur, aux antipodes du style musical du chanteur. Contrairement aux acteurs émérites de carrière, il y a une spontanéité que l'on ne peut créer. Lui l'embrasse littéralement. Et pour ajouter à cela, la réalisatrice le filme au plus près, amoureusement, pour que nous n'en loupions aucune miette. Et dire que je détestais son groupe NTM (Nique Ta Mère). Mais en tant qu'acteur, il me touche à chaque fois.
Autres moments intense en émotion :
- la petite fille qui dit à sa mère que son papa l'aime "trop"
- l'accouchement/avortement de cette adolescente qui demande pardon au minuscule petit corps sans vie qu'elle tient dans ses bras
- la scène de cette jeune de 14 ans qui dit que maintenant c'est normal de sucer et avoir une vie sexuelle à son âge...
On se sent bien vieux devant de tels propos.
Dans les bons moments, on retiendra :
- l'interrogatoire où Nora (Naidra Ayadi,
César du Meilleur Espoir Féminin 2012) remet à sa place l'accusé islamique en lui faisant réviser son Coran (photo ci-dessus)
- la sortie en boîte de tout le service de la Brigade de Protection des Mineurs
- l'interrogatoire de l'adolescente qui a du sucer pour récupérer son portable. Parce que "Hey, c'était quand même un beau portable".
Seul bémol peut être, le côté linéaire de l'ensemble avec cette succession d'affaires diverses et variés. On a aucune idée comment tout ceci va finir jusqu'à la fin aussi brutale qu'inattendue.