Synopsis (AlloCiné) : New York, les années 90. Jamie est un jeune commercial redoutable dont l’assurance - et le physique avantageux - sévissent aussi bien auprès des femmes que dans l’univers implacable de l’industrie pharmaceutique où, entre antidépresseurs et dopants sexuels, il parvient finalement à tout vendre. Mais il y a une personne qui semble insensible aux charmes de Jamie : Maggie. Une jeune femme très séduisante et furieusement indépendante qui, comme Jamie, fuit l’engagement émotionnel, mais pour des raisons très différentes. Elle est atteinte d’une maladie chronique et a décidé de vivre uniquement au jour le jour. Malgré eux, ce qui devait être une histoire sans lendemain va alors s’intensifier. Tous deux vont bientôt voir leurs principes respectifs malmenés et devenir accros à la plus puissante des drogues qui soit : l’amour.
Bon soyons claire, j'ai vue ce film pour la simple et unique bonne raison que je suis fan du charmant monsieur Gyllenhall depuis Donnie Darko. Autant dire que lui et moi, cinématographiquement, ça fait longtemps que l'on se côtoie. J'adore ce gars et son travail bien avant la folie Brokeback Mountain. Mais je dois dire qu'il ne m'a plus autant fait vibré dans ses derniers films, qui sont loin d'avoir l'intensité et le génie de ses débuts, à part sa prestation dans Brothers. Il a même cédé à la tentation du blockbuster avec Prince of Persia. Certes il s'est avéré très drôle dans ce film, ce qui changeait de ses habituels rôles dramatiquement torturés. Alors qu'il incarnait, il y a encore quelque années, la fine fleur du cinéma indépendant : tout ce que j'aime.
C'était d'ailleurs agréable de le voir former de nouveau un couple avec la magnifique (et talentueuse) Anne Hathaway, aux antipodes de celui qu'ils formaient dans Brockeback.
Alors rapidement, ce que j'ai aimé, à part ces deux acteurs :
- la bande son 90's. Si la BO était disponible à la vente, je l'achèterais tout de suite. C'est un plaisir de ré-entendre tous ces vieux tubes de The Kinks (A Well Respected Man) déjà très apprécié dans le film JUNO, Fatboy Slim (Praise You), The Breeders (Cannonball), la Macarena, le Fidelity de Regina Spektor (des années 2000), etc... Voir ici la liste complète.
- les multiples scènes de cul. Je vous vois venir, non je ne suis pas une droguée du sexe à tendance nympho. C'est juste que généralement les rom-com sont totalement aseptisées à ce niveau là, PG-13 oblige. Ici le film est classé R, donc nous avons droit aux fesses de Jake (YES) et aux seins d'Anne. Pas de draps stratégiquement positionnés ici. Nous pouvons également admirer les très belles courbes de leur corps respectifs, sans oublier ceux des seconds rôles (toutes les demoiselles qui passent dans le lit du héros, mais aussi le frère et sa conquête d'un soir). C'est rafraîchissant. Les héros s'assument pleinement et cela sonne d'autant plus vrai. D'ailleurs chapeau bas aux acteurs pour avoir autant donné de leur personne face caméra.
- le fait que Maggie (Hathaway) n'apparaisse qu'au bout d'un quart d'heure de film, au travers d'une rencontre des plus fracassantes avec Jamie (Gyllenhall).
- revoir ces vieux téléphones portable aux allures de jouets, sans parler du pager.
- le rituel du jetage des medocs concurrents dans la benne à ordure par Jamie, avec récupération simultanée par un SDF.
- la relation entre les deux frères. Parce que c'est bien connu, il faut toujours un(e) meilleur(e) pote/frère/sœur dans tout bonne rom-com qui se respect pour venir foutre la merde dans l'esprit du héros en donnant de mauvais conseils.
- le traitement subtil et juste de la maladie qui prend de plus en plus de place dans le couple. D'ailleurs ce film m'a personnellement touché, comme avec Les petits mouchoirs.
Me fait un peu penser à ma création actuelle de carte de vœux géante à base de collage
et de photomontage. À voir prochainement sur mon blog.
Voir cette femme qui refuse de s'engager dans une véritable relation pour ne pas devenir un jour un poids à porter pour son conjoint m'a semblé un peu trop familier. Certes ce film m'a permis de relativiser. Dans mon malheur j'ai eu la chance de ne pas gagner le "jackpot" comme l'héroïne. Je suis d'autant plus consciente de pouvoir vivre une vie quasi normale, et ce dans la durée, contrairement à elle dont l'état physique ira en se dégradant. Jusqu'à perdre possession de son corps et devoir être assisté par son entourage. Et sachez le, il n'y a rien de pire que de devoir demander de l'aide pour se torcher le cul ou faire sa toilette. Vous vous sentez pire qu'une merde. Vous avez le sentiment de ne même plus être une personne. Je ne le conseil à personne, pas même à mon pire ennemi. Bien que je crois que certaines personnes devraient, hélas, vivre cela pour apprendre la modestie et le respect d'autrui. Le fait d'ailleurs que la maladie soit quasiment invisible à l'œil nu ne la rend pas plus facile à gérer.
Je suis d'ailleurs tombé sur le blog de Carly Findlay, une australienne d'une vingtaine d'années qui vit à Melbourne. Elle y fait un parallèle entre ce film et sa vie personnelle : elle est atteinte d'une maladie de peau appelée "ichthyosis form erythroderma" (qui se manifeste par une peau rouge écailleuse principalement sur le visage car c'est la partie du corps la plus exposée). Elle parle alors de sa vie au quotidien, de son bénévolat auprès des jeunes avec une maladie chronique à l'Hôpital Royal Children, mais aussi de son amour pour la mode, la cuisine, la musique en live, le shopping, pour la vie en général. Une belle leçon de vie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire