Synopsis (AlloCiné) : Dom Cobb est un voleur expérimenté – le meilleur qui soit dans l’art périlleux de l’extraction : sa spécialité consiste à s’approprier les secrets les plus précieux d’un individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu’il rêve et que son esprit est particulièrement vulnérable. Très recherché pour ses talents dans l’univers trouble de l’espionnage industriel, Cobb est aussi devenu un fugitif traqué dans le monde entier qui a perdu tout ce qui lui est cher. Mais une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie d’avant – à condition qu’il puisse accomplir l’impossible : l’inception. Au lieu de subtiliser un rêve, Cobb et son équipe doivent faire l’inverse : implanter une idée dans l’esprit d’un individu. S’ils y parviennent, il pourrait s’agir du crime parfait. Et pourtant, aussi méthodiques et doués soient-ils, rien n’aurait pu préparer Cobb et ses partenaires à un ennemi redoutable qui semble avoir systématiquement un coup d’avance sur eux. Un ennemi dont seul Cobb aurait pu soupçonner l’existence.
OMG, comment tout ceci peut-il sortir d'un seul et même cerveau. Cette intrigue est d'une telle complexité qu'un visionnage ne suffit pas pour tout comprendre et même si les blogs et autres forums sur le net lèvent certains mystères, le revoir ne serait pas du luxe pour venir à bout de mes propres théories. Si comme moi vous avez lu un tant soi peu les critiques concernant ce film avant d'aller le voir au cinéma, vous serez d'accord avec les professionnels sur le degré de complexité du dernier bébé de Mister (devrais-je dire Dieu) Nolan.
Devant ce film, j'ai retrouvé des sensations ressenties face au Prestige : ce sentiment de vivre un tour de magie géant ou plutôt dans le cas ici présent une Inception grandeur nature. Ce qui m'a de nouveau bluffé c'est la qualité de l'histoire, à l'image de The Dark Knight, avec toujours ce casting cinq étoiles. Certes Leonardo DiCaprio est la star du film mais le reste des acteurs est tout aussi excitamment talentueux : Joseph Gordon-Levitt (10 Things I Hate About You, Mysterious Skin, The Lookout, (500) Days of Summer), Cillian Murphy & Michael Cane (déjà présents dans les deux Batman), Marion Cotillard, Ellen Page (Miss Juno), Ken Watanabe (Le Dernier Samouraï, Mémoires d'une geisha, Lettres d'Iwo Jima, mais également Batman Begins)...
Christopher, brillant, Nolan ici avec DiCaprio.
Ce qui est d'autant plus fort c'est de sortir un tel film l'été, période où nous sommes plus habitué aux productions bourrées d'actions pour cerveaux de deux neurones ou d'autres potaches pour le public adolescent. Il est intéressant de découvrir que la complexité n'a pas stopper les gens de quitter leur transat et le soleil pour la fraîcheur des salles obscures. Cela laisse de l'espoir sur l'intelligence du spectateur moyen qui parfois participe au succès de bouses monumentalement sans fond. Christopher Nolan ne prends définitivement pas le spectateur pour un abruti (contrairement aux studios) et nous le lui rendons bien.
Que ceux qui n'ont pas vue le film s'abstiennent de lire la suite vue que certains éléments clés de l'intrigue seront abordés. En même temps que faîtes vous là à lire une critique sans avoir vue le film, encore plus pour celui-ci en particulier.
DiCaprio ici avec le génial Joseph, dandy, Gordon-Levitt.
On pourra noter les similitudes entre le personnage de DiCaprio ici, Cobb, et son rôle dans Shutter Island (Teddy Daniels) : tous deux hantés par leur femme morte, cette dernière ayant fini dans la folie, Daniels perdu dans sa folie et Cobb dans les différentes réalités jusqu'aux limbes. Pas étonnant que cet acteur est travaillé avec Nolan, lui qui aime les personnages et intrigues complexes, il fut servi.
Profitons-en pour revenir sur le personnage de la femme qui hante, littéralement, ses rêves dans Inception, Mall interprété par Marion, Cocorico, Cotillard. Je dois bien avouer qu'elle m'a bluffé par la grâce et la présence qu'elle dégageait telle la veuve noire au fil des rêves de sa chère et tendre moitié. Leur couple est magnifique à l'écran et la chute n'en ai que plus brutale.
Mais ce n'est pas qu'elle, tout le casting est absolument génial. C'est d'ailleurs la raison première qui m'a poussé vers ce film. Avant même l'histoire, les acteurs tous plus talentueux les uns que les autres ainsi que le réalisateur avaient réveillés mes zygomatiques en mode toute excité. Avec une mention spéciale pour Joseph Gordon-Levitt qui est impressionnant et impeccable à chacun de ses rôles et la craquante Elen Page que j'adore (comme beaucoup) depuis JUNO. Sans oublier également Cillian Murphy, habitué aux rôles de torturés en puissance et le plus en plus impeccable Leonardo bien sûr. Même si je garderais un attachement particulier pour son rôle dans le film Les infiltrés de Scorcesse, force est de constater qu'il atteint avec chaque nouveau film un autre niveau d'excellence dans son jeux, décidément abonné aux rôles de torturés. Elle est loin l'époque de Titanic et de ses 23 ans. C'est définitivement un homme qui sait faire ses choix et nous embarqué, chaque film un peu plus loin avec lui.
Ce qui est également très agréable dans ce film, mais qui ne se voit pas forcément à l'écran, est le choix du réalisateur de faire les effets spéciaux à l'ancienne à l'heure où tout le monde utilise le numérique. Par exemple pour la scène si dessus avec Arthur (Gordon-Levitt) se battant dans un couloir de l'hôtel qui tourne sur lui-même à l'image du van dans le niveau de rêve inférieur. Au lieu de tourner face à un fond vert, la scène fut réalisé dans un couloir posé sur vérins hydrauliques afin de le faire tourner sur lui-même.
Toutes ces questions de pesanteurs, de double réalité, de totem ne sont pas sans rappeler un certain film datant de 1999 nommé Matrix. La différence ici étant que les protagonistes ne sont pas prisonnier d'une entité extérieure mais de leurs propres rêves. De quoi vous faire réfléchir à deux fois avant de fermer l'œil. Je ne me rappel plus réellement de l'état dans lequel je me trouvais à la sortie de la matrice. Je me souviens surtout que pendant une bonne partie du film, je m'étais demandé ce que je faisais là, à deux doigts de sortir de la salle jusqu'au moment où Neo décide de sauver Morpheus et que toute la machine s'emballe pour notre plus grand bonheur. Une chose est sûre, avec Inception j'ai tout de suite été plongé dans l'histoire, me demandant comment tout cela pouvait bien se terminer, persuader que Cobb allait mourir ou rester dans les limbes avec Mall. Il faut dire que la façon que Nolan a de filmer tel un virtuose est absolument captivante. Moi qui suis fan de ralentis j'en ai eu pour mon grade. Ils ne sont pas réalisés ici dans un but esthétique mais pour servir directement l'histoire afin de réellement quantifier le temps qui s'écoule, comme dans la chute de quelque secondes de la camionnette du pont dans le premier niveau de rêves qui correspond à plusieurs minutes dans le niveau suivant et ainsi de suite. Tout comme le kick de Cobb se terminant dans la baignoire au début du film : l'alliance de l'image et de la composition de Hans Zimmer est aussi impeccable qu'envoûtante.
En bref, si vous avez aimez The Dark Knight et Le prestige, que vous appréciez le casting et que vous adorez les films qui font réfléchir vous savez ce qui vous reste à faire.
Et si, comme moi vous êtes le cul entre deux chaises et n'arrivez toujours pas à venir à bout de l'intrigue du film, cette petite vidéo crée par l'équipe de CollegeHumor vous fera réaliser que finalement... les acteurs n'ont plus.
Si vous êtes encore au même point alors voici une sorte de récapitulatif des différents niveaux de rêves que j'ai trouvé sur le blog Les Toiles Héroïques qui pourrait vous éclairer quelque peu.
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