"La vie est toujours trop cruelle. Tout ce que nous pouvons faire, c'est essayer de passer le ballon et laisser le soleil briller. En espérant qu'il brille pour tout le monde." Éric Cantona
Certes cette citation s'applique au football dit socker pour les américains mais je ne peux m'empêcher de penser que cela s'applique parfaitement à cette quatrième saison de la série Friday Night Lights. Bon je vous ai déjà parlé de cette incroyable série à deux reprises déjà (ici et ici), à chaque fois pour une citation extraite du show, généralement du coach Taylor (Kyle Chandler) qui est l'incarnation personnifié du show. Mais je considère qu'il est temps de consacrer a cette impeccable série un article à sa hauteur, d'autant plus alors que je viens de finir aujourd'hui la quatrième saison dans un mélange de larmes et d'excitation. Dans deux mois la cinquième et ultime saison commencera sa diffusion sur la chaîne payante 101 Direct TV et déjà il faut que je me prépare à dire au revoir non seulement aux personnages, mais aussi à cette ville du Texas qu'est Dillon et surtout à cet esprit sportif qui l'habite et que je ne serais pas prête d'oublier de si tôt. En février dernier, j'écrivais alors "Je savais que je n'aurais jamais dû commencer car maintenant impossible de m'arrêter." mais que voulez-vous quand c'est si bon comment faire autrement. Depuis j'en ai fait du chemin à Dillon. J'ai appris à aimer tous ces personnages et cette équipe des Dillon Panthers. Il n'y a pas un personnage que je n'aime pas, si ce n'est peut être la fille Taylor qui peut avoir le don d'insupporter parfois, mais la saison 4 lui a été fort bénéfique et dorénavant elle me manquera autant que les autres. FNL fait partie de ses rares exceptions télévisuelles (avec Sons of Anarchy et Engrenages) où j'aime absolument tout le casting comme s'il était "une partie de ma famille". Certains pourront trouver cela un peu fort. Je leur répondrais alors qu'ils n'ont dû jamais regarder Friday Night Lights. Car si vous pensez qu'il ne s'agit que d'une énième série pour ados vous faîtes fausse route. À la base il y a un film sortie en 2004 (lui-même l'adaptation du roman homonyme de Buzz Bissinger basé sur une histoire vraie) avec Billy Bob Thorton dans le rôle titre et Peter Berg à la réalisation qui reprendra l'histoire pour en faire une série en 2006. Certes c'est une série sur le football, ses enjeux, ses joueurs, l'engouement de la ville pour les matchs du vendredi soirs et leur chère équipe mais ce n'est pas seulement ça, c'est tellement plus. C'est avant tout l'histoire d'une petite ville du fin fond du Texas, loin des clichés habituels des séries en générales et pour ados en particuliers. FNL évite bien des écueils inhérents à ce type de show. C'est peut être pour cela qu'il peine temps à trouver son public. Certes les critiques l'encensent mais les spectateurs ne suivent pas. Peut être que trop de critiques élogieuses ont un effet pervers sur les américains du middle west qui pensent alors que ce show est trop intellectuel pour eux. C'est fort dommage car ils ne trouveront pas de sitôt une série aussi honnête, sincère et juste que n'est Friday Night Lights.
Mais arrêtons un peu la brosse à reluire et revenons-en plus particulièrement à la quatrième saison qui a vue de grands changements autant dans l'intrigue qu'au sein du casting. Et pour cause, à la fin de la saison 3, les jeunes étant diplômés, devaient donc partir voler de leurs propres ailes vers leur futur universitaire. Alors que le coach Taylor viré de chez les Panthers (OMG ?!?) se retrouvait nommé à la tête de l'équipe d'East Dillon, conséquence du re-découpage de la ville. À l'image du coach créant une équipe en partant de zéro, les scénaristes de FNL ont en quelque sorte créer une nouvelle série en recentrant l'intrigue sur le personnage autour de qui tout le monde gravite et que personnellement je vénère : ce cher entraîneur. Une nouvelle génération de personnages l'accompagne pour représenter cette partie Est de la ville que nous allons apprendre à découvrir et aimer au cours de cette saison. C'est comme si nous étions catapulté dans un autre monde, bien loin du Dillon que nous connaissions et aimions depuis trois ans mais aussi loin de l'équipe des Panthers que nous allons maintenant apprendre à détester. Et j'ai été surprise de voir à quel point ce fut facile d'oublier l'équipe bleuté pour se sentir rouge si rapidement, de réaliser au final que peut importe l'équipe, où le coach Eric Taylor va, j'irais. Et puis nous ne sommes pas totalement perdus car certains "anciens" sont encore là (pour plus ou moins longtemps) : entre Matt Saracen pour qui la vie ne fait pas de cadeaux, Tim Riggins qui contrairement à ses amis veut rester à Dillon et aspire à une vie simple (mais est-ce possible ?!?), Landry Clarke transféré à East High pour sa dernière année se retrouve dans l'équipe naissante des Lions et enfin Julie Taylor qui va prendre son avenir en main et apprendre à accepter ses origines.
Au début de cette saison nous suivons donc le parcours semé d'embûches d'Eric Taylor qui est loin d'être le bienvenu à Est High d'un côté, et de l'autre sa femme Tamie qui essaye de s'en sortir à son poste de directrice de West High entre la paperasserie, le protocole et l'équipe des Panthers. D'une certaine façon, c'est comme un retour aux sources, un retour à la première saison puissance dix car ici le coach doit tout reconstruire pierre par pierre. La force du couple tout au long de la saison face aux épreuves qui ne cessent de leur tomber dessus est impressionnant. Sérieusement ces deux sont des surhomme/femme. S'ils sont ensemble ce n'est pas par hasard, la force de caractère dont ils font preuve constamment face aux attaques, aux menaces et autres difficultés. Dillon qui fut une époque leur home se retourne quelque peu contre eux cette année et cela fait mal de les voir ce débattre sans beaucoup de soutien si ce n'est de pouvoir toujours compter l'un sur l'autre. C'est l'un des plus beau couple, même le plus beau couple de série TV que j'ai eu l'occasion de voir : une parfaite complicité, un soutien de tous les instants, à l'écoute l'un de l'autre et un réalisme à tout épreuve. Ce qui fait la force de cette série c'est indéniablement ce couple central absolument magistral.
Mais ils ne sont pas les seuls a supporter beaucoup de revers tout au long de cette quatrième saison. Compte tenu de l'hyper-réalisme de la série c'est d'autant plus dure pour nous spectateur de supporter ça, de les voir accumuler les emmerdes au fil des épisodes et remporter de faibles victoires en contre parties. D'ailleurs en parlant de victoires, la toute jeune équipe des Lions n'aura finalement remporté qu'un seul match avant le choc des titans du season final ou plutôt devrais-je dire David contre Goliath, bleu contre rouge, les Panthers versus les Lions. Le match que l'on attendait depuis le début de la saison. Et là notre sentiment de spectateur est partagé entre l'envie au début de soutenir les Panthers comme nous l'avons toujours fait et de l'autre être aux côté de l'équipe des outsiders que nous avons appris à aimer en 12 épisodes. Et puis finalement tout ce résume en deux mots, Coach Taylor, "où tu iras j'irais, fidèle comme une ombre jusqu'à destination...". Cette saison quatre aura finalement été peut riche en matchs, certes ce n'est pas indispensable mais cela à quelque peu manqué au cour de l'année et cela ce ressent devant ce dernier épisode tellement ce game est intense. Personnellement j'ai retrouvé l'excitation et l'engouement que j'ai connu devant l'avant dernier match de la première saison. De nouveau, je me suis mise à sauté sur ma chaise comme si je me trouvais dans ces gradins avec les supporters, soutenant à pleins poumons les Lions, sautant de joie et levant les mains au ciel à chaque touchdown. C'était vraiment de toute beauté. Voir cette équipe, qui n'existait pas un an au par avant, remettre les Panthers à leur place point après point et gagner en fierté vous donne les larmes aux yeux. Certes on pourrait reprocher cette fin quelque peut idéalisé surtout quand on compare la qualité de jeux des deux équipes mais quelque part il ne pouvait en être autrement pour les joueurs comme pour le spectateurs. Les protagonistes ont du faire face à tellement d'épreuves durant cette saison qu'il était nécessaire de finir par une bonne note pour ramener de l'espoir et nous donner la foi de croire en des lendemain plus heureux. Pour eux peut être la chance d'aller jusqu'aux State, pour nous le plaisir de retrouver Dillon et ses habitants pour encore 13 épisodes avant de devoir dire définitivement adieu à une magnifique série. Clear eyes, full hearts, can't loose!
Because Friday night... Friday night, there will be a bond formed between and among you, that will never be broken. I will not be proven wrong on that. Do I think we can beat the Dillon Panthers? I don't think we can beat the Dillon Panthers. I know damn well we can beat the Dillon Panthers. The question is, do you think that we can beat the Dillon Panthers? Then show me!
Coach Taylor (Kyle Chandler).
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