dimanche 4 avril 2010

Shutter Island - My Review


Synopsis (AlloCiné) : En 1954, le Marshall Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule sont envoyés enquêter sur l'île de Shutter Island, dans un hôpital psychiatrique où sont internés de dangereux criminels. L'une des patientes, Rachel Solando, a inexplicablement disparu. Comment la meurtrière a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée de l'extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Œuvre cohérente d'une malade, ou cryptogramme ?


Je viens de découvrir le dernier Martin Scorsese avec comme toujours dans le rôle titre sa muse Leonardo DiCaprio qui est vraiment un acteur qui grandit de film en film. Cependant je ne peux oublier sa performance dans leur précédente collaboration, Les infiltrés où il était absolument ÉPOUSTOUFLANT. Pour moi, sa meilleure performance, bien que celle ici présente lui permet d'aller encore plus loin et notamment dans la folie au risque de se perdre lui-même. Ce n'est pas sans me rappeler celle de Heath Ledger pour The Dark Knight, au niveau de l'abandon de l'acteur dans son rôle. C'est d'ailleurs ce dont DiCaprio parlait dans une interview, le fait de se lâcher complètement, se donner au personnage. D'habitude, il s'imposait certaines barrières (pour se préserver) mais la complexité du personnage obligeait de dépasser tout ceci.

Définitivement un grand acteur qui me fait attendre encore plus avec impatience son prochain film Inception avec un putain de casting : Marion Cottillard, Ellen Page, Cillian Murphy, Michael Caine, Joseph Gordon-Levitt, Ken Watanabe réalisé par le GRAND Christopher Nolan (entre The Dark Knight et Le Prestige, mon cœur balance). Le retournement de Paris, au sens littérale, vaut le détour.


Même si Shutter Island ne sera pas mon Scorsese préféré, cela n'en reste pas moins un film fort maîtrisé. Le maître connait son boulot : la réalisation est bien léchée, l'atmosphère musicale participe au sentiment claustrophobique du héros et nous met par moment dans un profond malaise. Dès le début à l'entré dans l'asile des deux Marshalls, le réalisateur nous met littéralement à leur place par sa façon de filmer. C'est nous les pauvres fous qui n'en sortirons jamais. La musique entonnée, martelée à cet instant est très claire sur ce point : c'est un allé simple, aucun retour ne sera permis. Enfin pour cela, faudrait-il avoir jamais quitté l'île. Comme dans Lost, il est facile d'y entrer mais pouvoir la quitter est une autre paire de manches.


L'autre point intéressant est le soucis apporté à la qualité de l'image et plus particulièrement les effets spéciaux dans les rêves du personnage de DiCaprio comme par exemple ci-dessus dans cette scène emplie de cendres macabres flottant dans l'aire. Il sert dans ses bras sa femme qu'il ne peut se résoudre à laisser partir, à la fois ruisselante d'eau et se désagrégeant en cendres entre ces bras. Ashes to ashes. Les deux réalités s'entrecroisent jusqu'à la folie pour trouver à la fin du film leur dénouement et faire ainsi la part des choses entre le réel et le reste.


Which would be worse? To live as a monster or to die as a good man.

Teddy Daniels (Leonardo DiCaprio) à Chuck Aule (Mark Ruffalo).

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