jeudi 1 avril 2010

Alice in Wonderland by Burton ou l'arnaque 3D - My Review


Que de déception à la sortie du cinéma. Est-ce réellement un film de Tim Burton que je viens de voir ? Le génie ayant crée Edward aux mains d'argent, Mars Attacks!, Charlie et la chocolaterie, Les Noces funèbres, etc ? A-t-il vendu son âme au diable Disney alors qu'il avait claqué la porte des studios 26 ans plus tôt ? Dès le générique quelque chose sonne faux, l'apparition du logo des studios Disney en temps que producteur du plus dark des créateurs d'images. Et cette incohérence perdura durant tout le film. Je ne parle même pas du gadget 3D fait, comme beaucoup, dans le but d'engranger 2€ de plus par place. Le film n'a même pas été conçu dans ce sens et cela se vois. Que de regrets. Somme nous juste des vaches à lait bonnes à sortir notre argent durement gagné ? Il faut croire que même le plus anti-conformiste des réalisateurs peut être corrompu et cela est fort triste car il faisait partie de ces derniers bastions qui savaient encore nous faire rêver avec autre chose que tous ces "produits" stéréotypés pour public lambda.

La déception est à la hauteur de l'attente. En effet, je vous avais déjà parlé à deux reprises (ici et ) de ce film qu'il me tardait de voir pour tester de nouveaux mes lunettes 3D (made in Pathé) achetés à l'occasion de mon deuxième visionnage Avatarien. C'était ainsi l'occasion de comparer ce nouveau procédé. Pour le coup, j'ai perdu 2€ inutilement. À aucun moment je n'ai eu le sentiment de faire partie du monde d'Alice comme j'ai pu être happé sur Pandora. Pour moi la 3D veut dire avoir des trucs qui vous foncent dessus. Dans le film de Cameron elle m'avait en ce sens semblé un tantinet trop discrète mais c'était avant Alice qui devient finalement un parfait exemple de ces films qui utilisent ce "gadget" dans le but d'attirer plus de monde en salles. Et aux vues des recettes mondiales, ce tour sans magie marche à merveilles.


Un autre problème majeur avec ce monde crée de toute pièces est que finalement il n'est pas si novateur que ça. On a plus l'impression qu'il recycle (très bien cela dit) différentes choses vues et revues dans d'autres longs métrages tel Narnia (surtout dans la scène de combat final) et autres films d'heroïc fantasy et contes Disney. Sans parler que Avatar est passé par là et à côté, les effets spéciaux d'Alice font pâle figures. Certains avaient alors critiqué la faiblesse du scénario, mais c'est avant que Burton sorte son film avec une histoire franchement pas très reluisante dont on voit dès le début se profiler la fin de l'histoire sans réelle magie.


Mais tout n'est pas bon à jeter : le Chat de Cheshire (Cheshire Cat) est absolument MAGNIFIQUE jusqu'au bout des poils ou de son sourie. Le lièvre de Mars (March Hare) est tordant de folie et encore plus quand le Loir (Dormouse) est dans les barrages, oubliant un peut trop souvent les limites liées à sa taille. Le Lapin blanc (White Rabbit) est lui aussi très beau, surtout dans son petit costume bleu, et attachant.
Du côté des humains, le tour est vite fait : la Reine Blanche (The White Queen) interprétée par Anne Hathaway est vraiment très drôle à partir du moment qu'elle se met en mouvement. Sa façon de marcher voir même gambader de façon "gracieuse" à l'outrance est vraiment hilarante.


On ne peut en dire autant des autres personnages, en particulier Johnny Depp qui ne fait rien de nouveau au soleil avec son interprétation du Chapelier qui ressemble plus à un copycat du rôle éponyme de Charlie à la chocolaterie.

Le problème de ce film est qu'il est été réalisé par Tim Burton himself, ce qui implique une notion d'excellence qui n'est hélas pas atteinte. C'est le problème d'être un génie : les gens attendent de vous la perfection et quand vous chutez de votre trône doré, ça fait mal. Si ce film avait été dirigé par un autre réalisateur, nous aurions probablement criée au génie, seulement voilà ce n'est pas le cas. Reste néanmoins que c'est une jolie histoire que les enfants prendront plaisir à voir. Pour ce qui est des adultes désabusés, il leur en faut un peu plus pour rêver. À bon entendeur Mister Burton.

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