jeudi 11 mars 2010

Watchmen en musique - My Review


Après vous avoir présenté le générique (absolument MAGNIFIQUE) de ce film dont on a pas assez parlé à sa sortie ou du moins qui n'a pas eu le succès mérité, je vais de nouveau parler des Watchmen car j'ai reçu hier ce superbe vinyle que j'avais commandé via l'Amazon anglais (Dieu le bénisse). Un petit bijoux d'une qualité sonore irréprochable. Qui a dit que le CD avait le monopole du plus beau son, si ce n'est les majors ?


1. Desolation Row - My Chemical Romance
2. Unforgettable - Nat King Cole
3. Times They Are A-Changin' - Bob Dylan
4. Sound of Silence - Simon & Garfunkel
5. Me and Bobby McGee - Janis Joplin
6. I'm Your Boogie Man - KC & the Sunshine Band
7. You're My Thrill - Billie Holiday
8. Pruit Igoe & Prophecies - Philip Glass Ensemble
9. Hallelujah - Leonard Cohen
10. All Along the Watchtower - Jimi Hendrix
11. Ride of the Valkyries - Budapest Symphony Orchestra
12. Pirate Jenny [Live] - Nina Simone


Un bon moyen de découvrir ou redécouvrir des classiques qui d'ailleurs servent pleinement l'œuvre filmique, notamment Times They Are A-Changin' (j'ai redécouvert Bob Dylan avec ce titre) et Sound of Silence qui rendent leur scène respective somptueuse. Certaines des chansons de cette BO sont absolument enivrantes, du grand art.


C'est d'ailleurs l'occasion pour moi de revenir sur ce film dont je suis finalement venue à bout des 3h25 de l'Ultimate Cut composée de la version Director's Cut (3h06) + les passages animés des Comtes du Vaisseau noir. Certains qui auront trouvé la version cinéma (2h43) déjà trop longue (surtout pour un film de super héros) pourront penser que je suis barge. Ce qui est vrai, mais pour d'autres raisons, bien que la fan de comics soit l'une d'entre elles. Non plus sérieusement, je peux comprendre pourquoi ces personnes ont pu ne pas accrocher à l'histoire s'ils s'attendaient à une adaptation de comics plus du genre "grand public" de Spider-Man (bien que pour moi les deux premiers films font parties des meilleures adaptations du genre), Hulk (AH Eric Bana...) et autres Fantastic Four. Ils sont tous emprunts de beaucoup de légèrté malgré quelques moments, obligés, plus sombres grâce aux éternels "méchants". Watchmen a ouvert la voie à un autre type de long métrage non plus catalogué "film de super-héros" mais "film" tout court. Depuis, The Dark Knight et son succès planétaire a accentué cette tendance que nous spectateurs sommes prêt à voir des héros plus sombres bien loin du côté lisse généralement "manufacturé" par Hollywood. En effet, dorénavant le héros doit aussi gérer son propre côté (beaucoup plus) sombre, mais aussi celui du monde qui l'entoure auprès des humains ayant besoin d'être sauver des autres et d'eux même. Le jeu des acteurs est aussi d'un tout autre niveau, pas au point d'atteindre l'excellence du dernier Batman (en même temps ce casting frisait le génie) mais néanmoins bien au dessus de la moyenne. En tête de liste les interprètes des charismatiques Comédien (Jeffrey Dean Morgan) et surtout Rorschach (Jackie Earle Haley) tirent leur épingle du jeu. Mais aussi Patrick Wilson, qui change de registre, bien loin de sa beau-gosse-attitude habituelle (si vous avez vue Little Children, vous savez de quoi je parle). Ici c'est gras du bide et lunette double foyer. Ou encore Malin Åkerman, qui fait des infidélité à sa blondeur et aux comédies potacho-romantiques. Personnellement je suis complètement devenu fan du personnage de Rorschach, complexe et passionnant au possible, bourré de principes envers et contre tout : "This city is afraid of me. I've seen its true face." Et je ne parle même pas de son masque mouvant.


Mais revenons en au film et plus particulièrement à sa photographie, très stylisée. Normale quand on sait que tout ceci est l'œuvre de Zack Snyder, le réalisateur de 300, une autre adaptation de graphic-novel. Pour Watchmen, il a adapté certaines scènes littéralement et franchement je n'ai aucun problème avec cela vue que je n'ai pas lu le comic, même si après avoir vue le film j'en ai très envie. L'univers glauque et noir n'est pas sans rappeler celui de Sin City (encore un graphic-novel... damn). Là aussi un travail des couleurs est effectué, certes moins catégorique que celui de Robert Rodriguez & Frank Miller mais néanmoins très agréable à l'œil. Mais plus que la photographie, c'est tout l'univers parallèle de cette histoire et le fait que les héros ont chacun leur part d'ombre qui j'ai adoré. Le film fut classé "R" aux USA à cause de la vulgarité, des scènes de violence mais aussi de la BIG scène de sexe qui ne nous cache rien. Cela m'a d'ailleurs surpris car les nibards féminin n'ont pas lieux d'exister dans le puritanisme américain, généralement cachés sous un drap salvateur. J'avais l'impression de regarder un fim made in Cocorico. Dans un autre registre, le fait que les héros sont obligé de faire certains choix, très discutables parfois, dans le but de sauver le plus grand nombre. Personne n'est diamétralement bon ou mauvais, mais rempli de contradictions est très intéressant. C'est toute la complexité de notre monde et de ses occupants. Cela me rappel le film Collision (Crash en vo) où les "gentils gars" peuvent déraper en un clin d'œil et les "bad guys" peuvent se découvrir une conscience.
C'est toute cette complexité que j'ai adoré dans Watchmen. Les 3h25 ne se font pas sentir, excepté peut être les parties liées aux Comtes du Vaisseau noir (qui nous laisse présager l'apocalypse future). Certes, ceux qui veulent des scènes d'action à outrance seront déçus car ces héros sont bel et bien humains et sont donc sujets aux même problèmes que vous et moi. C'est peut être cela que j'ai trouvé si passionnant. Ça et le style so vintage, à la limite du kitch à certains moments, sans parler de l'atmosphère des 80's.

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