Après avoir lu et ADORÉ le livre (cadeau de Noël de ma petite sœur) je suis plus que mitigé concernant le film. En effet ce dernier n'est qu'une succession de scènes, totalement édulcorées et policées par rapport au livre, ayant perdues quelque chose de leur âme première. Un comble quand on tient compte du titre. Peut être que si vous n'avez pas lu le livre, vous pourrez appréciez le film. Quand vous êtes dans mon cas, c'est tout autre chose.
Adapter un livre est toujours une entreprise complexe. Certains y parviennent mieux que d'autres, réussissant à conserver ce qui fait l'essence du matériel de base, malgré des différentes cuts. Ce n'est pas le cas ici. De nombreux personnages sont donc passés à la trappe : Jodie/Soleil (l'amoureuse de Kyle, qui apportait un peu de profondeur à ce personnage), Sharon (la cousine de Melanie et compagne de Doc), Walter le patriarche, Lily (compagne de Wes et amie de Wanda),
Ou réduits au minimum syndical : Doc (total sous-emploi de Scott Lawrence, habitué à bien mieux), Wes (que l'on découvre à l'instant de sa mort) et Jamie (le frère de Melanie qui a beaucoup plus de scènes dans la livre).
Sans parler des changements de l'histoire :
- Le père de Melanie et Jamie, qui ne sait pas suicidé pour éviter d'être capturé par les âmes, mais a été justement capturé et est revenu chez lui pour réserver le même sort à ses enfants.
- L'expression "mille pattes" est sans surprise passée à la trappe.
- Brandt et Aaron se tuent, durant une expédition, pour ne pas être capturés. Alors qu'ils vivent dans le livre. D'ailleurs cela prévaut pour toutes les sorties dans le film, qui se doivent d'être inutilement spectaculaire. Contrairement aux scènes intimistes dans le bouquin.
- aucune trace de la très belle déclaration de Wanda à Ian “I, the soul called Wanderer, love you, human Ian.” qui fait la distinction importante entre l'âme et l'humaine présentent dans ce même corps. À croire qu'ils pensaient cela trop complexe pour l'audience. Sérieusement, ayez plus confiance en l'intelligence du spectateur. Et si ce dernier ne comprends pas, c'est peut être que vous avez mal expliqué... Just saying. Aucune trace également de “It's not the face, but the expressions on it. It's not the voice, but what you say. It's not how you look in that body, but the thing you do with it. You are beautiful.” ou encore de “I held you in my hands, Wanderer, and you were beautiful.” que Ian chuchote à l'oreille de Wanda à son retour parmi les humains.
- Nous n'avons plus droit aux cours improvisés, aux moments des repas, où Wanda raconte ses vies passées dans les différents monde. Ici nous avons juste droit à quelque détails avant que Jared, de retour d'expédition, ne coupe court à tout ça.
- Wanda semble connaître le moyen de sortir de la caverne, et à souvent le droit d'aller mettre le nez dehors. Rien à voir avec le côté plus claustrophobie du livre. Tout le passage où elle se retire dans son coin, suite à la découverte des siens morts, est aussi très touchante et pleine d'intensité avec son silence prolongé dans le livre, et encore une fois trop écourté ici. Par contre, joli ajout de la scène avec les vers luisants.
Les personnages de l'entourage proche de Mel/Wanda manquent également cruellement de consistance. Je pense notamment au petit frère qui n'a pas suffisamment de scène pour montrer l'importance de leur relation. Et le jeu du jeune acteur manque également de nuance.
Pareil pour le personnage très important de Jared, qui manque de profondeur par rapport au livre. Cela va avec le manque de charisme Max Irons visiblement. Je pense notamment à la scène où Ian lui demande d'embrasser Gaby/Wanda pour ramené Melanie et que celui-ci ne se sert pas un tant soit peu de son cerveau, et réponde directement OK. Là où, dans la version papier, il s'offusque et demande des explications. Chose, somme toute, normale...
Mais peut être ne suis-pas suffisamment objective, car je suis une inconditionnelle, et ce depuis day one du couple Wanda+Ian qui sont pour moi les deux personnages les plus intéressants. Je les adore. Et c'est donc tout naturellement que j'ai tout de suite accroché à Jake Abel. Même sa voix française m'a tout de suite plu, c'est vous dire.
Le patriarche William Hurt s'en sort bien dans ses différentes scènes, face à Wanda.
Pour ce qui en est du film en lui-même, je n'attendais pas grand chose de Andrew Niccol, après la grande déception que fût In Time, avec Timberlake. Le début du film, qui met en place ce monde, est plutôt bien réussi, et ce dès le générique de début. Il prends des décisions intéressantes, qui n'étaient pas présentes dans le livre, comme le fait que les costumes et voitures sortent tout droit des années 50. Apportant une classe et un maintien supplémentaire aux âmes.
La toute dernière scène est également assez judicieuse, et introduit bien les nouveaux personnages qui auront certainement une place majeure dans le prochain livre de Stephenie Meyer.
Par contre, j'ai été beaucoup déçue par la mise en images de la communication interne entre Wanda et Melanie. Il était prévisible que la première chuchoterait à voix haute et l'autre en voix off. Néanmoins leurs échanges ne sont ici que ponctuels et uniquement pour voir Melanie plus donner des ordres qu'autre chose, et passer à côté de la relation d'amies puis sœurs qui se crée entre elles. On passe totalement à côté du fait que c'est Wanda qui prend, au final, toutes les décisions et s'avère être une personne très forte de caractère. Même chose pour le rendu du lien amoureux entre Melanie+Jared+Wanda, qui était très intéressant et complexe dans le livre. Le film passe totalement à côté, encore une fois, par soucis de simplification pour l'auditoire. Le seul point positif est que cela rend la déclaration d'amour entre Wanda et Ian, encore plus percutante.
Enfin, la BO composé Antonio Pinto réserve quelque très belles partitions orchestrales. Et c'est avec toujours le même plaisir que j'entends la merveilleuse chanson Radioactive de Imagine Dragons (découverte via la bande annonce du film) lorsque le générique de fin commence.
Au final, comme souvent, cela me donne envie de relire le livre pour apprécier pleinement toutes ces scènes de discussion intérieurs et pour toutes celles entre Ian et Wanda. Et revoir le film, mais cette fois en anglais, pour me faire une réelle opinion de l'ensemble.
Adapter un livre est toujours une entreprise complexe. Certains y parviennent mieux que d'autres, réussissant à conserver ce qui fait l'essence du matériel de base, malgré des différentes cuts. Ce n'est pas le cas ici. De nombreux personnages sont donc passés à la trappe : Jodie/Soleil (l'amoureuse de Kyle, qui apportait un peu de profondeur à ce personnage), Sharon (la cousine de Melanie et compagne de Doc), Walter le patriarche, Lily (compagne de Wes et amie de Wanda),
Ou réduits au minimum syndical : Doc (total sous-emploi de Scott Lawrence, habitué à bien mieux), Wes (que l'on découvre à l'instant de sa mort) et Jamie (le frère de Melanie qui a beaucoup plus de scènes dans la livre).
Sans parler des changements de l'histoire :
- Le père de Melanie et Jamie, qui ne sait pas suicidé pour éviter d'être capturé par les âmes, mais a été justement capturé et est revenu chez lui pour réserver le même sort à ses enfants.
- L'expression "mille pattes" est sans surprise passée à la trappe.
- Brandt et Aaron se tuent, durant une expédition, pour ne pas être capturés. Alors qu'ils vivent dans le livre. D'ailleurs cela prévaut pour toutes les sorties dans le film, qui se doivent d'être inutilement spectaculaire. Contrairement aux scènes intimistes dans le bouquin.
- aucune trace de la très belle déclaration de Wanda à Ian “I, the soul called Wanderer, love you, human Ian.” qui fait la distinction importante entre l'âme et l'humaine présentent dans ce même corps. À croire qu'ils pensaient cela trop complexe pour l'audience. Sérieusement, ayez plus confiance en l'intelligence du spectateur. Et si ce dernier ne comprends pas, c'est peut être que vous avez mal expliqué... Just saying. Aucune trace également de “It's not the face, but the expressions on it. It's not the voice, but what you say. It's not how you look in that body, but the thing you do with it. You are beautiful.” ou encore de “I held you in my hands, Wanderer, and you were beautiful.” que Ian chuchote à l'oreille de Wanda à son retour parmi les humains.
- Nous n'avons plus droit aux cours improvisés, aux moments des repas, où Wanda raconte ses vies passées dans les différents monde. Ici nous avons juste droit à quelque détails avant que Jared, de retour d'expédition, ne coupe court à tout ça.
- Wanda semble connaître le moyen de sortir de la caverne, et à souvent le droit d'aller mettre le nez dehors. Rien à voir avec le côté plus claustrophobie du livre. Tout le passage où elle se retire dans son coin, suite à la découverte des siens morts, est aussi très touchante et pleine d'intensité avec son silence prolongé dans le livre, et encore une fois trop écourté ici. Par contre, joli ajout de la scène avec les vers luisants.
Les personnages de l'entourage proche de Mel/Wanda manquent également cruellement de consistance. Je pense notamment au petit frère qui n'a pas suffisamment de scène pour montrer l'importance de leur relation. Et le jeu du jeune acteur manque également de nuance.
Pareil pour le personnage très important de Jared, qui manque de profondeur par rapport au livre. Cela va avec le manque de charisme Max Irons visiblement. Je pense notamment à la scène où Ian lui demande d'embrasser Gaby/Wanda pour ramené Melanie et que celui-ci ne se sert pas un tant soit peu de son cerveau, et réponde directement OK. Là où, dans la version papier, il s'offusque et demande des explications. Chose, somme toute, normale...
Mais peut être ne suis-pas suffisamment objective, car je suis une inconditionnelle, et ce depuis day one du couple Wanda+Ian qui sont pour moi les deux personnages les plus intéressants. Je les adore. Et c'est donc tout naturellement que j'ai tout de suite accroché à Jake Abel. Même sa voix française m'a tout de suite plu, c'est vous dire.
Le patriarche William Hurt s'en sort bien dans ses différentes scènes, face à Wanda.
Pour ce qui en est du film en lui-même, je n'attendais pas grand chose de Andrew Niccol, après la grande déception que fût In Time, avec Timberlake. Le début du film, qui met en place ce monde, est plutôt bien réussi, et ce dès le générique de début. Il prends des décisions intéressantes, qui n'étaient pas présentes dans le livre, comme le fait que les costumes et voitures sortent tout droit des années 50. Apportant une classe et un maintien supplémentaire aux âmes.
La toute dernière scène est également assez judicieuse, et introduit bien les nouveaux personnages qui auront certainement une place majeure dans le prochain livre de Stephenie Meyer.
Par contre, j'ai été beaucoup déçue par la mise en images de la communication interne entre Wanda et Melanie. Il était prévisible que la première chuchoterait à voix haute et l'autre en voix off. Néanmoins leurs échanges ne sont ici que ponctuels et uniquement pour voir Melanie plus donner des ordres qu'autre chose, et passer à côté de la relation d'amies puis sœurs qui se crée entre elles. On passe totalement à côté du fait que c'est Wanda qui prend, au final, toutes les décisions et s'avère être une personne très forte de caractère. Même chose pour le rendu du lien amoureux entre Melanie+Jared+Wanda, qui était très intéressant et complexe dans le livre. Le film passe totalement à côté, encore une fois, par soucis de simplification pour l'auditoire. Le seul point positif est que cela rend la déclaration d'amour entre Wanda et Ian, encore plus percutante.
Enfin, la BO composé Antonio Pinto réserve quelque très belles partitions orchestrales. Et c'est avec toujours le même plaisir que j'entends la merveilleuse chanson Radioactive de Imagine Dragons (découverte via la bande annonce du film) lorsque le générique de fin commence.
Au final, comme souvent, cela me donne envie de relire le livre pour apprécier pleinement toutes ces scènes de discussion intérieurs et pour toutes celles entre Ian et Wanda. Et revoir le film, mais cette fois en anglais, pour me faire une réelle opinion de l'ensemble.
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