C'est intense. C'est brute. C'est particulier. C'est de Audiard. Le goût de la rouille comme celui du sang dans la bouche. Et l'os brisé, sectionné. Comme ceux que se fracasse Matthias dans les combats, ou les jambes que Marie perd. Deux âmes brisées, au sens propre comme au figuré, qui se trouvent, apprennent à s'apprivoiser, puis s'aimer.
Très beau travail de réalisation et de photographie notamment au niveau de l'utilisation des ralentis et du traitement de la lumière. Le chef opérateur à bien fait sa job. Chapeau également pour le travail d'intégration, ou plutôt de disparition, des jambes dont tout le monde parle.
Quant à Marion Cotillard, après La Môme elle prouve encore une fois combien elle peut donner à un personnage au point que l'on en oublie l'actrice. Ici elle est loin d'être présentée à son avantage. Pas autant par l'absence de jambes mais plutôt de maquillage et autre brushing. Elle est brute de naturel, au même titre que son partenaire, la révélation. Et tout les deux brillent de leur imperfection.
CONCLUSION : Un film français brute, touchant et humain porté par ses acteurs au diapason, et mis en images avec perfection par Audiard.
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