vendredi 10 février 2012

Big Miracle, Man on a Ledge & Le Temps qui reste - My Reviews

Que serait un mardi ici à Montréal sans une séance de cinéma. En l'occurrence aujourd'hui deux films au Guzzo près de chez moi, suivi d'une projection des plus atypique dans l'auditorium Maxwell-Cummings du Musée des beaux-arts de la ville. C'est ce qui s'appelle une journée bien remplie. Et pour éviter de toute me mêler au milieu de ces trois longs diamétralement différents autant mettre ça sur papier ou plus exactement dans mon bloc notes nouvelle génération, aka mon nouveau bébé : mon joli petit iPod Touch.


Commençons par Le Grand miracle qui m'aura fait verser de petites larmes durant toute la projection. Je ne sais pas si le film va être un succès au box office, en tous les cas ils n'auront pas lésiné sur la promotion. C'est bien simple, ces derniers mois nous avions le droit, à chaque fois à la bande annonce de ce dernier avant le début du film. Dès la première fois que je l'ai vu, tout d'abord j'ai adoré la chanson de Passion Pit Moth's Wings en toile de fond, ensuite le fait que ce soit "basée sur une histoire vraie" de ces trois baleines coincées dans la banquise à 8km du rivage. J'avais une petite larme à chaque fois. L'intérêt et le soutien mondial qui s'en suivit pour les sortir de là fut phénoménal. Enfin la présence de deux acteurs que j'ADORE littéralement aura fini de venir à bout de moi. Drew Barrymore (voir ici et ) et John Krasinski (voir ici et ) sont aussi talentueux qu'attachants, que soit au travers de leurs personnages ou dans la vie. Je l'ai déjà dit sur ce site à plusieurs reprises et cette review ne fera que le confirmer un peu plus. Le fait qu'ils se soient engagés tous les deux dans ce projet ne me surprends pas et je ne les en adore qu'encore plus.


Mais même si ce film et cette histoire sont une belle leçon d'humanité, je retiendrais quand même pas mal que la plupart des gens qui se sont impliqué dans cette énorme et folle initiative, l'ont tout d'abord fait pour servir leurs intérêts personnels et leur carrière professionnelle. Tous les bons sentiments du film n'auront finalement pas eu raison de mon cynisme, et ce malgré toutes les larmes que j'ai pu versée. Peut être que c'est également le fait d'avoir pu en voir vue de mes yeux vue en octobre dernier qui rend tout ceci plus réel et touchant. À l'image du discours de la miss Greenpeace interprète par Barrymore, ces bêtes ont beau être gigantesques, elles reste vulnérables et peuvent avoir besoin d'aide parfois. Comme les êtres humains au final. Autre fait intéressant le point de vue des eskimos qui chassent d'habitude les baleines non pas par barbarie ou profit mais pour se nourrir et se vêtir. Vivre tout simplement. Et tout cela avec un profond respect de l'animal dont ils sont plus que reconnaissant pour les bienfaits apportés. Une leçon de vie pour les consommateurs de masse que nous sommes.
Par contre on passera sur le fait que les personnages soient sponsorisé par la marque de chaussures Sorel.
Voir photos des véritables baleines en 1988 ici.


Ensuite un film qui est un mélange de thriller/film de braquage/quête de la vérité avec Sam still freaking HOT Worthington, Elizabeth Banks (que j'ai découverte et adore depuis Zach and Miri Make a Porno) et Jamie Bell qui n'a définitivement plus rien du petit Billy Elliot tellement il est devenu cutement irrésistible.
Par contre je trouve qu'il y a eu un mauvais travail au niveau du choix du casting qui rend l'intrigue prévisible. Entre le personnage du flic interprété par Titus Welliver, dont on se doute qu'il va faire partie du clan des méchants parce que c'est ce qu'on l'on donne hélas souvent à jouer à ce brillant acteur. À l'inverse dans la série The Good Wife, son personnage de procureur était bien plus complexe qu'en apparence. Ou encore dernièrement son apparition dans le pilot du nouveau show de la chaîne américaine Fox, Touch où ils ont, au contraire, fait plus que bon usage de son cv chargé en bad guys pour tromper le spectateur.
Deuxième exemple, William Sadler qui a tenu une quantité de rôles plus ou moins important que ce soit à la tv ou au cinéma pour n'être ici que le valet de chambre.
Et on passera sur l'utilisation de Genesis Rodriguez (aka Angie la petite amie du frère) qui partage son temps à l'écran arborant une combinaison toute de latex ou sponsorisé par Victoria's Secrets, en mode rose bonbon. Ou comment réunir le maximum de fantasmes masculins en un minimum de temps. Heureusement la scène où elle jure à grand renfort de Hijo de puta relève un peu le niveau.
Enfin, un scénario loin d'être parfait pour ménager le suspense nous met très rapidement le doute sur l'ancien coéquipier et supposé ami du héros quand il fait sa petite enquête sans en référer à personne et surtout en supprimant des preuves au passage.
Sans parler des faiblesses du scénario surtout comparé à la quantité pharaonique de films qui ont déjà traités le sujet du braquage. Je pense notamment à l'excellent Inside Man, réalisé de main de maître par Spike Lee. Une merveille. Ou encore l'idée du huit-clos avec Phonebooth ou encore Cellular et 16 Blocks qui avaient déjà abordé le sujet vu et revu des flics ripoux. Man on a ledge a le désavantage d'arriver après donc tout ceci et en plus avec moins de finesse que ses prédécesseurs. Dommage vue le casting présent.
Enfin la réalisation de Asger Leth est loin d'être exceptionnelle, surtout lors de la scène finale de face à face entre les personnages de Worthington et d'Ed Harris.


Synopsis (AlloCiné) : The Time That Remains est un film en partie autobiographique, construit en quatre épisodes marquants de la vie d'une famille, ma famille, de 1948 au temps récent. Ce film est inspiré des carnets personnels de mon père, et commence lorsque celui-ci était un combattant résistant en 1948, et aussi des lettres de ma mère aux membres de sa famille qui furent forcés de quitter le pays. Mêlant mes souvenirs intimes d'eux et avec eux, le film dresse le portrait de la vie quotidienne de ces palestiniens qui sont restés sur leurs terres natales et ont été étiquetés "Arabes-Israéliens", vivant comme une minorité dans leur propre pays.


Et la journée s'achève avec le film semi-autobiographique de Elia Suleiman qui date de 2009. Selon le journal Metro il est visiblement "un des chouchous des cinéphiles internationaux. Personnellement je l'ai découvert aujourd'hui grâce a ma coloc qui avait spotté une pub dans un journal culturel (Voir) faisant la promotion de la projection gratuite de ce soir. Merci à elle donc pour une découverte des plus rocambolesque. Un film rare qui ne va ni dans l'excès de paroles, musique ou surjeu des acteurs. Le réalisateur travaille énormément en amont, lors de l'écriture du script, pour rendre chaque scène visuellement compréhensible et percutante immédiatement pour éviter les longs dialogues explicatifs inutiles. Et cela fonctionne à merveille. Ce film est tout un art dans la chorégraphie des scènes (à l'image de celle avec le tank) ou dans la répétition (celle de l'affiche, et surtout celles avec le voisin voulant s'immoler par le feu ou encore avec l'autre voisin qui surprend toujours Fuad (magnétique Saleh Bakri) lorsque ce dernier range sa canne à pêche.

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