dimanche 14 novembre 2010

The Town - My Review : la claque


Synopsis (AlloCiné) : Doug MacRay est un criminel impénitent, le leader de facto d’une impitoyable bande de braqueurs de banque qui s’ennorgueillit de voler à leur gré sans se faire prendre. Sans attaches particulières, Doug ne craint jamais la perte d’un être cher. Mais tout va changer le jour où, lors du dernier casse de la bande, ils prennent en otage la directrice de la banque, Claire Keesey. Bien qu’ils l’aient relâchée indemne, Claire est nerveuse car elle sait que les voleurs connaissent son nom… et savent où elle habite. Mais elle baisse la garde le jour où elle rencontre un homme discret et plutôt charmant du nom de Doug…. ne réalisant pas qu’il est celui qui, quelques jours plus tôt, l’avait terrorisée.
C'est l'adaptation du best-seller de Chuck Hogan Prince of the thieves (Le prince des braqueurs).


Whouah est ma première réaction à la sortie du cinéma aujourd'hui. Ben Affleck, tu me laisses sans voix. Enivrant, excitant, surprenant, violent, effrayant, réaliste, parfaitement interprété par un casting 5 étoiles, réalisé de main de maître, captivant, brutal, une dose d'adrénaline (intelligente) en barre. Messire Affleck vous fait découvrir Boston (ville de son enfance) et plus particulièrement le quartier de Charlestown, tristement connu pour sa forte densité de braqueurs au kilomètre carré.
À l'image du Prestige où j'ai eu l'impression de vivre en temps réel le tour de magie qui se déroulait sous mes yeux et qui m'a berné de bout en bout de main de maître, The Town restera définitivement dans les annales de films de braquages. Mais résumé ce film à seulement ça, serait presque insultant tellement il est bien plus. Comme Guillaume Canet qui ne m'a jamais donné de goose bumps par ces rôles, mais m'épate à chaque fois en temps que réalisateur (Ne le dis à personne : un bijou Français, pour une fois), Ben Affleck est en train de prendre une place particulière dans mon cœur. Son travail avec The Town m'a plus qu'impressionné. Et dire que nous l'avons dit finis il y a quelques années. Tel un phœnix, il renaît de ses cendres. Et putain quel oiseau car avec ce film il m'a merveilleusement surpris comme cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Je ne m'attendais pas à ça en allant voir le film et c'est ça le meilleur : quand le réalisateur sait vous surprendre. Il n'y a pas meilleure sensation pour un cinéphile. Donc merci et chapeau bas Mister Affleck. Je serais définitivement au rendez-vous la prochaine fois, même s'il faut attendre 4 ans pour cela.


Ce film n'est pas sans rappeler Heat avec Robert de Niro et Al Pacino et surtout The Departed (Les infiltrés) avec, entre autre, le somptueux Leonardo DiCaprio. D'ailleurs l'intrigue du film de Scorcese prenait également place dans la ville de Boston et la prestation d'Affleck n'est pas sans me faire me faire penser à celle de DiCaprio. Et Ben n'a pas du tout à rougir de sa prestation qui est l'une de ses meilleures à ce jour (avec celle de Hollywoodlandet Will Hunting). Ce que j'apprécie également c'est que ce soit un artiste complet. En effet il a écrit les scénarios des deux films qu'il a réalisé (chose rarissime à Hollywood) mais aussi pour d'autres comme celui qui l'a révélé au grand public aux côtés de son meilleur pote Matt Damon,Will Hunting. Tous deux ont d'ailleurs reçu l'Oscar du Meilleur Scénario Original. Et en plus de tout ceci, il chante à l'occasion (Surviving Christmas, Hollywoodland).


Mais le reste du casting est à l'image de leur réalisateur, tout aussi impeccable et participe énormément à la qualité de ce long métrage en rendant leur personnage plus que réel. À l'image des scènes d'action, d'une violence inouïe. Et le réalisme brut avec lequel elles sont filmées ne fait qu'accentuer tout ceci, pour notre plus grand plaisir de cinéphile. Sans parler de cette atmosphère mortuaire qui rôde et s'accentue au fur et à mesure que l'étau se ressert autour des braqueurs.

Rebecca Hall est, comme toujours, d'une beauté et d'une grâce toute en finesse. Elle apporte l'humanité qui contrebalance l'action et la violence ambiante. Elle retranscrit à merveille le choc post-traumatique qu'elle a vécue.

Jon Hamm, un acteur dont le nom devrait être ajouté à la définition des mots classe, charme, beauté, sex-apeal, charismatique, hypnotique et j'en passe des meilleurs. Révélé par la série Mad Men, on le voit de plus en plus au cinéma, pour notre plus grand bonheur. Car il faut bien avouer que le grand écran lui va à merveille. En même temps, qu'est ce qui ne va pas à cet homme, on se le demande ?!? Il a ce quelque chose inexplicable qui le rend absolument magnétique. Il est magnifique dans son rôle d'agent du FBI partie à la poursuite de l'intelligente équipe de braqueurs qui semble toujours avoir un coup d'avance.
Il se montre un adversaire de choix et ses face à faces avec Ben Affleck ou même les deux lady du film sont géniaux. Sa confrontation armée face à Jeremy Renner est flippante au possible. Je suis encore plus fan de Jon Hamm que jamais et ce film est encore une raison supplémentaire de donner une seconde chance à Mad Men.

Dernier membre du trio masculin de choc, et non des moindre, Jeremy Renner. Il est décidément excellent dans les rôles de chien fou, après The Hurt Locker (Démineurs) qui lui valu une nomination à l'Oscar du Meilleur Acteur l'année dernière. Ici, il est de nouveau charismatique dans son rôle de meilleur ami impulsif au possible qui vous fait sursauter à maintes reprises de votre siège.

Blake Lively est bien loin de l'Uper East Side de la série Gossip Girl, mais sait tenir la route face à ses aînés et nous prouve de par ses choix cinématographique qu'elle veut aller à l'encontre de l'image que l'on peut avoir d'elle. Actrice à suivre.

J'ai été aussi surprise que ravie de retrouvé l'acteur Titus Welliver, aka Dark Man dans l'ultime saison de LOST, dans le rôle du partenaire de Jon Hann.

Sans oublier deux second rôles d'excellent choix :

Pete Postlethwaite, qui restera pour moi le prête du film Romeo + Juliet (avec DiCaprio). Ici dans le rôle du machiavélique "fleuriste", qui chapeaute les opérations, il sait se montrer terrifiant toute en subtilité et son face à face avec Doug McRay (Affleck) est génial.

Et enfin, mais non des moindre, Chris Cooper, que j'adore depuis son rôle tout en ambiguïté dans American Beauty. Ici, il campe le rôle du père du héros le temps du scène mais sait laisser son empreinte autant dans notre esprit que dans celui de son fils, Doug.

Tout ceci pour dire que si vous n'avez pas encore vue ce film et que par chance il est encore à l'affiche près de chez vous, courez-y. Pour une fois que l'on peu voir un mélange de polar, film d'action intelligent (aux antipodes des productions clean made in Bruckheimer), love story, la ville de Boston ; tout ceci avec un jeu d'acteurs impeccable, encadré par une réalisation musclée et subtile à la fois. Pour moi, les scènes de course poursuite dans les ruelles Bostonnienne sont dorénavant une référence. Il me faudra absolument acquérir le dvd de ce film à sa sortie. Cela devient tellement rare que chaque fois c'est un micro-événement.

La bande annonce ci-dessous (que je me repasse en boucle) vous donnera une idée du film car elle retranscrit plutôt bien la monté d'adrénaline que vous ressentez durant la projection.

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