jeudi 10 février 2011

Elle s'appelait Sarah - My Review


Synopsis (AlloCiné) : Julia Jarmond, journaliste américaine installée en France depuis 20 ans, enquête sur l'épisode douloureux du Vel d'Hiv. En remontant les faits, son chemin croise celui de Sarah, une petite fille qui avait 10 ans en juillet 1942. Ce qui n'était que le sujet d'un article devient alors, pour Julia, un enjeu personnel, dévoilant un mystère familial. Comment deux destins, à 60 ans de distance, vont-ils se mêler pour révéler un secret qui bouleversera à jamais la vie de Julia et de ses proches ? La vérité issue du passé a parfois un prix dans le présent...
C'est l'adaptation du best-seller éponyme de Tatiana de Rosnay.


Je ne regarde que très peu de films français. Je ne supporte pas le style franchouillard. En fait je sui très (trop) attentive aux nouveaux américaines et donc je ne m'arrête que rarement sur un projet made in cocorico. Néanmoins, ici la présence de Kristin Scott Thomas, la plus française des actrices britanniques a eu raison de moi. Dire que j'aime cette actrice est un doux euphémisme. Je l'ADORE. C'est une déesse, à l'image de Natalie Portman. Excepté que Mrs. Scott Thomas a quelque chose d'intouchable car à chaque fois elle est d'une juste et d'une classe qui n'ont d'égal que son talent. Donc gigantesque. C'est bien simple, elle fait partie de ces femmes qui vous ferait presque devenir lesbienne. Elle est splendide et son minuscule accent anglais est irrésistible. Je l'ai découverte, comme beaucoup je pense, dans Quatre mariages et un enterrement. Après, je l'ai retrouvé au gré de L'Homme qui murmurait a l'oreille des chevaux, Arsène Lupin, Ne le dis à personne, Deux soeurs pour un roi,Confessions of a Shopaholic (seule fois où je ne l'ai pas aimé. Son personnage est absolument caricatural et une honte au talent de l'actrice).
Elle s'appelait Sarah a réveillé mon envie d'en voir plus de la charmante actrice. Il y a longtemps que je t'aime, que j'ai manqué la semaine dernière sur France 3, est le prochain sur la liste. Suivront Un mariage de rêve (pour elle et pour Colin Firth, le magnifique) etGosford Park (il faudrait vraiment que je le vois un jour). En attendant la sortie au cinéma deBel Ami avec Robert Pattinson, Uma Thurman et Christina Ricci.


Mais n'oublions pas les autres acteurs du film, Mélusine Mayance en tête, qui sont tous excellents. La bonne surprise, c'est que au gré des recherches de l'héroïne, nous voyageons de Paris, à New York, en passant par Rome. Ce film ne se limite donc pas à la langue de Molière, mais aussi le yiddish, l'anglais, et un soupçon d'italien. Le personnage de Kristin Scott Thomas est américaine, donc une bonne partie des passages avec elle, ou plus généralement se passant aux USA, sont dans la langue de Shakespeare. C'est hallucinant, même quand je cherche à regarder un film français, je trouve le moyen d'en choisir un avec de l'anglais dedans. C'est plus fort que moi.


Enfin, je tiens à dire que j'ai trouvé ce film bien plus poignant et intéressant que La rafle, que ce soit dans le passage dans le vélodrome du Vel d'hiv ou dans le camp de transit de Beaune-la-Rolande. Elle s'appelait Sarah évite cette impression de film de mémoire académique que j'avais ressentie avec celui de Rose Bosch. Le choix du réalisateur d'un montage parallèle de ces deux destins, tantôt celui de Sarah, en juillet 1942, ou celui de Julia, de nos jours, rend le film plus poignant et permet de lever tout au long des 1H45 le mystère sur les secret de Sarah et sa famille. Le seul regret, c'est que l'on se demande bien comment tout ceci peu se terminer pour l'héroïne, mais aussi la famille, après qu'elle ait ouvert cette boîte de Pandore. Un sentiment mitigé donc à la fin du film, qui fût néanmoins un voyage mélancolique très agréable. Mention spéciale à la photographie, très belle.

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