mardi 8 février 2011

La Garçonnière (The Apartment) - My Review


Synopsis (AlloCiné) : C.C. Baxter est employé à la Sauvegarde, grande compagnie d'assurance. Dans l'espoir d'un avancement il prête souvent son appartement à ses supérieurs qui y emmènent leurs petites amies. Un jour le chef du personnel le convoque et lui apprend qu'il sait tout et lui demande aussi sa clé. Baxter est enfin promu. Mais ce qu'il ignorait c'est que le chef du personnel emmenait dans son appartement la femme dont il était amoureux.


Ce qui m'a attiré vers ce film, c'est le nom de son réalisateur, Billy Wilder. Il me disait quelque chose, et pour cause, il a également réalisé 7 ans de réflexion et Certains l'aime chaud, tous deux avec Marilyn Monroe. D'ailleurs elle partage l'affiche du deuxième avec Jack Lemmon, que l'on retrouve dans le rôle titre du film ici présenté.
Après Rope d'Hitchcock la semaine dernière, grâce à la chaîne franco-germanique Arte, j'ai aujourd'hui pu faire la découverte d'un nouveau classique de la grande époque du cinéma américain. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que j'ai adoré ce ton caustique. L'acteur principal est excellent de drôlerie mais sait également se montrer touchant à l'occasion. Une bonne raison de visionner la k7 vidéo (vestige d'une précédente diffusion à une époque révolue, avant l'arrivée de la tnt) de Certains l'aime chaud qui m'attend depuis trop longtemps. En effet, Jack Lemmon était un comique comme on en fait plus. Il y a quelque chose de très théâtrale dans sa façon de jouer (ce qui était courant à l'époque). Il sait comment prendre pleine possession du décor et c'est très agréable à regarder. Au début du film, lorsque Baxter présente son travail et la société de l'époque, cela m'a fait penser au début d'un film bien plus récent L'incroyable destin de Harold Crick. Et pour cause, les deux héros ont en commun l'art du chiffre, l'un travaillant pour une compagnie d'assurance, l'autre pour les impôts. Deux personnes à la vie somme toute banale... en apparence.
Dans ce film j'ai retrouvé l'actrice Shirley MacLaine, que j'avais adoré dans le film coloré et caustique d'Hitchcock Mais qui a tué Harry ?. Ici elle interprète la préposé aux ascenseurs, qui passe sa journée à monter et descendre au gré des besoins des employés. Elle ne laisse pas insensible le héros et leur alchimie est un plaisir à suivre à l'écran.


L'histoire prends principalement place dans la garçonnière de Baxter où défiles quatre de ses collègues et leur conquête d'un soir. Le héros subissant bon gré mal gré les inconvénients de cette situation, ce qui nous amène à différentes situations plus ou moins cocasses, notamment avec ses voisins de palier.
Le film se déroule en 1960, ce qui ne peut que me faire penser à la série Mad Men. Et même si tout semble rose en apparence (comme dans la série) on découvre sous le vernis de la société carte postal de l'époque, les travers du commun des mortels pas si différents des nôtres. Ici c'est surtout l'opportunisme et la corruption dans le milieu du travail : je te donne ce dont tu as besoin, et tu me donnes ce que je souhaite, en l'occurrence pour Baxter la promotion tant rêvée.
Car le héros se trouve hélas bien vite pris au piège dans un cercle vicieux, obligé de perpétuellement céder son appartement, ou bien dire adieu à une promotion qui met tant de temps à arriver. Au milieu de tout ceci, son flirt avec Fran arrive comme une bulle d'aire, qui explose hélas quand il découvre qu'elle est la maîtresse de son boss. Miroir, mon beau miroir... On est alors aussi attristés que lui.


Ce film est donc un petit bijoux que je vous conseille grandement si vous n'avez pas encore eu la chance de le découvrir. Vous tomberez sous le charme de Jack Lemmon et Shirley MacLain, ainsi que de tous les seconds rôles qui les accompagnent. Un vent de fraîcheur, multi-récompensé à l'époque, à juste titre.

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