dimanche 6 février 2011

Sound of Noise - My Review

Aujourd'hui, j'ai fait un doublé cinématographique dans mon petit cinéma art et essai habituel :
14H30 - The Green Hornet, la dernière création du français Michel Gondry, avec Seth Rogen et Cameron Diaz. Une grosse déception devant ce film de super héros. Je me suis beaucoup ennuyé. Mais où est donc passé la patte de Gondry ?!? Absorbée dans la production made in Hollywood, I guess. Jay Chou dans son rôle de Kato, le concepteur de la super voiture du Frelon Vert/karaté kid ne peut pas sauver le tout. Ses scènes de combats sont géniales, tout comme celles impliquant la voiture, que je rêverais de pouvoir conduire. Mais cela est loin d'atteindre le niveau de Kick-Ass.
17H - Sound of Noise, film suédois sortie en France en 2010 mais produit en 2008, ou la rencontre d'un policier avec une comédie musicale à tendance clipesque. Un bijoux sonore venant du froid. Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes pour la Caméra d'Or 2010.


Synopsis (AlloCiné) : L’officier de police Amadeus Warnebring est né dans une illustre famille de musiciens. Ironie du sort, il déteste la musique. Sa vie bascule le jour où un groupe de musiciens déjantés décide d’exécuter une œuvre musicale apocalyptique en utilisant la ville comme instrument de musique. Il s’engage alors dans sa première enquête policière musicale...

Il est bon d'aller voir des films qui ont été fabriqués loin de la machine à rêve Hollywoodienne, histoire de découvrir de nouvelles têtes, une nouvelle langue, une autre façon de penser et de raconter des histoires. Ce qui est chose faîte avec l'ovni Sound of Noise. Cela me fait d'autant plus réalisé combien je deviens, involontaire, stéréotypé par les films (et autres séries) made in America. J'en viens à prévoir l'action avant qu'elle se produise, parce que je me met à penser comme une Américaine de base (no offense). Or ici, il est tout simplement impossible de prévoir le prochain mouvement de ses freaks musicaux, et c'est ça qui est jouissif.


Dès la scène d'ouverture dans la camionette, où le personnage de Sanna Persson se lance dans une conduite effrénée accompagné d'une musique d'une musique au diapason, nous sommes mis dans le bain. Nous réalisons que la musique ne sera pas qu'un fond sonore mais prendra une place importante, comme ici à l'arrière du véhicule en la personne du batteur (et de sa batterie) Magnus Börjeson. Le son ne reste pas hors caméra bien longtemps.



Le groupe des Six Drummers est constitué de 5 garçons : Magnus Börjeson, Fredrik Myhr, Johannes Björk, Marcus Haraldson Boij, Anders Vestergård et une fille : Sanna Persson. Ce sont tous des musiciens professionnels, en dehors de Sanna qui est actrice. Tous utilisent leurs véritables identités dans le film.


Le film est divisé en 4 partitions musicales (sans compter la scène de présentation), faisant partie d'un grand projet mis en place par des sortes de terroristes sonores des temps modernes, MUSIC FOR ONE CITY AND SIX DRUMMERS :

1. DOCTOR, DOCTOR, GIMME CAS (IN MY ASS)
2. MONEY 4 U HONEY
3. FUCK THE MUSIC. KILL! KILL!
4. ELECTRIC LOVE

Ma préférence va aux scènes dans la salle d'opération (de part le choix des accessoires et le facteur humain impliqué) et la banque (face aux clients, public sidéré), de part la parfaite alliance des sons environnants. Brillant. La dernière est très belle visuellement de part le jeu avec les lumières de la ville. Les quelques passages où la partition prend vie de façon graphique sont également bien trouvés.
Tout le long de l'histoire, c'est un choc des cultures entre le flic Amadeus Warnebring (Bengt Nilsson) qui déteste la musique bien qu'issu d'une famille de musiciens, et la bande des Six Drummers. Mais aussi entre la musique classique, bien propre sur soi, présenté dans un cadre très beau et clean, devant un parterre de personnes sur leur 31, face à un amas de sons bruts qui une fois associés crées une mélodie. Le conformisme vs. la créativité de l'instant. L'art à son état le plus brut, et donc le plus pure et original vs. l'image que ce fait monsieur tout le monde de ce que devrait être l'art. Ce film est également une apologie du son et de l'importance qu'il a dans tout long métrage, et dans la vie en général.

Si vous n'avez pas encore vue ce film en salle, partez ardemment à sa recherche et ne boudez pas votre plaisir. C'est une joie pour les yeux et les oreilles. Payer une place pour un tel projet, c'est montrer que le spectateur peu vouloir découvrir des choses hors des sentiers battus et ainsi permettre peut être à d'autres projets anticonformistes de voir le jour. Alors soyez spectateur citoyen, votez suédois. Vous ne serez pas déçu. Moi j'apporte ma petite contribution en étant allé le voir en salle, puis en partageant ici la bonne parole auprès de vous.

1. DOCTOR, DOCTOR, GIMME CAS (IN MY ASS), en images... et son.

La bande annonce.

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