mercredi 22 décembre 2010

Just Married (ou presque) - My Review : État des lieux de la romcom


Une des raisons pour lesquelles j'adore les fêtes de fin d'année, hormis les cadeaux, l'ambiance, les illuminations, la bonne humeur communicative, etc, ce sont les moultes rediffusions de films (ou la diffusion TV-films ayant pour thème principal Noël) l'après-midi, sur les chaînes hertziennes. Aujourd'hui, il fallait choisir entre Ghost (RIP Patrick), le dernier volet de la trilogie de Retour vers le futur et enfin Just Married (ou presque), Runaway Bride en VO. Comme à mon accoutumé, je n'ai évidemment pu choisir et donc utilisé la zapette à outrance.
C'est avec toujours autant de plaisir que j'ai revu la saga de Retour vers le futur, absolument culte et qui, à mon goût, n'a pas pris une ride malgré les années. La troisième partie date quand même de 1990. Quand on sait que généralement quelque années plus tard les effets spéciaux semblent risibles, ceux qui entourent McFly, le fantastique Doc et la célèbre DeLorean DMC-12nous font toujours autant rêver. Cette trilogie fait partie des symboles des années 80-90 qui traversent les décennies mais que nous redécouvrons toujours avec le même plaisir.
Ensuite Ghost qui me rappel mes années collège, et que je redécouvre différemment maintenant que la partie masculine du couple n'est plus. Là encore les effets spéciaux ont plutôt bien traversés les années. Whoopie Goldberg est toujours aussi excellente et le couple toujours aussi magnifique et touchant. Je ne parle même pas de la scène de la poterie absolument culte et de la scène finale sous fond de Unchained Melody by Righteous Brothers. Morceau qui a dépassé le cadre filmique, à l'image du thème principal du film Philadelphia.


Enfin Just Married (ou presque) sonne le retour du trio gagnant de Pretty Woman, neuf ans après : le réalisateur Garry Marshall (à qui l'on doit cette année Valentine's Day), et le duo de stars Julia Roberts et Richard Gere. Sans oublier Hector Elizondo, majordome en 1990 et ami du héros en 1999.
Tout d'abord une remarque concernant le titre qui est encore une fois un bon exemple de cette manie qu'ont les distributeurs français de changer le titre original, Runaway Bride, (référence directe à la mauvaise habitude de l'héroïne de s'enfuir au milieu de chacun de ses mariages) en un autre titre... anglais mais sensé être plus simple donc plus compréhensif pour le spectateur français lambda. Ici c'est une référence à l'inscription, just married, généralement marqué à l'arrière de la voiture des jeunes mariés, suivi d'une partie dans la langue de Molière. Dernier exemple en date, le film de Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway Love & Others Drugs, remplacé par Love, et autres drogues. Tout en subtilité...


Ce film est la parfait occasion pour revenir plus généralement sur les romcom (abréviation deRomantic Comedy) américaines et leurs différents codes.
- Tout d'abord l'histoire prends place soit à NYC (comme The Back-Up avec Jennifer Lopez) ou dans une petite ville américaine de carte postale (façon Sweet Home Alabama, avec Reese Witherspoon, rebaptisé Fashion Victime, autre exemple de titre franglais pour le marché français).


- L'héroïne est toujours entourée de sa/ses meilleure(s) amie(s) prête(s) à l'épauler en toute circonstances. Ici, cette tâche incombe à une actrice abonnée aux seconds rôles en la personne de Joan Cusack (sœur de John Cusack) qui vous fait rire rien que par les expressions de son faciès.
- La bande son, généralement emprunté à la pop actuelle ou aux vieux standards. Ici on est tout de suite mis dans le bain avec un morceau du groupe irlandais U2, I Still Haven't Found What I'm Looking For, mais aussi des reprises tel Maneater by Hall & Oates, You Can't Hurry Love by The Supremes ou encore Where Were You (on our wedding day) by Billy Joël, par Union of Sound.
- Les héros, que tout oppose au départ, finissent par se trouver des points communs qui vont les rapprocher tout au long du film, jusqu'au kiss et plus si affinités.
- Chaque film crée son propre mini code, ses propres références. Comme ici, l'anecdote des œufs.
- Généralement les héros travaillent dans un domaine artistique/culturel : journaliste/auteur, radio, mode, peintre, designer... Ce qui va bien avec le côté bobo/bohème New-yorkais. Ici monsieur appartient à la première catégorie, alors que madame bien qu'exerçant pour une fois un métier d'artisan, lorgne progressivement vers la dernière catégorie.
- La fameuse scène sous fond musical qui montre les héros séparés, vivant leur vie chacun de leur côté, en faisant défiler en accéléré les saisons (Notting Hill, Twilight 2...), ou au contraire montre leur rapprochement au travers du quotidien comme ici.


En conclusion, que l'on aime ou pas la comédie romantique, c'est un bon moyen de se divertir sans se prendre la tête. Mais attention, ce n'est pas pour autant que nous spectateurs ne soyons pas exigeants. Parfois certaines pépites font leur apparition tel Going The Distance avec Drew Barrymore et Justin Long (en couple à la ville comme à l'écran). Bien qu'après tout, ceci soit très subjectif car l'humour est quelque chose de très particulier et très difficile, à mon sens, à juger car nous ne rions pas tous aux même blagues. Par exemple, avec les séries sitcom, certains sont satisfaits s'ils souri juste devant un épisode. Alors que moi, en fan ultime de Friends (carte de membre à l'appui) j'en attends beaucoup plus. Néanmoins, quand il s'agit de comédie romantiques, je deviens vite girly et beaucoup plus tolérante. C'est donc avec toujours le même plaisir que je redécouvre, entre autre, Just Married (ou presque), sorte de vestige de la comédie à une époque où les stars faisaient encore recette et où le monde avait encore une part d'innocence, pre-11 septembre oblige (cf. scène où on voit les tours jumelles en toile de fond). C'est peu être pour cela que les comédies nous attirent tant : pour se plonger pendant 1h30 dans un monde où tout est joli et surtout où tout fini bien. Dans un monde où vous trouvez votre moitié, et au miracle réussissez à la conserver, envers et contre tout.

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