lundi 30 novembre 2009

Les fils de l'homme - My Review


Je viens de redécouvrir ce film sur France 4 ce soir. Et il s'ajoute ainsi aux nombreux films magnifiques qui sont relégués sur la TNT ou la deuxième voir troisième partie de soir sur les chaînes principales (Kiss Kiss, Bang Bang sur France 3 à minuit il y a peu de temps). Et pourtan dieu sait que le film d'Alphonso Cuaron aurait mérité les honneurs d'un prime time comme son Harry Potter, le troisième (la meilleure des adaptations du petit sorcier). Mais hélas, comme toujours, qualité et argent ne font pas bon ménage et les chaînes hertziennes ont malheureusement un peu trop tendance à sous estimé la capacité cérébrale du français moyen qui pourrait être revue à la hausse si tenté qu'on lui en donné la chance.
Donc, ce soir après mon épisode inédit habituel de Cold Case à 20h35 sur France 2, j'ai zappé sur France 4. Je sais, sacrilège de prendre le film en court de route. Tout le passage avec Julianne Moore et l'escapade de la ferme étaient déjà loin. Mais si cela peut me racheter, je possède le film en dvd. J'ai d'ailleurs un souvenir très particulier à propos du visionnage en salle (passé inaperçu en France) pour la simple et bonne raison que j'étais toute seule devant l'écran de l'UGC Ciné Cité Nantais (seule cinéma à diffuser le film dans la ville). J'ai un peu mieux compris ce que ressentais les millionnaires qui faisaient construire une salle de projection pour leur utilisation strictement personnelle. Un peu bizarre quand même et très triste de constater que le public n'était pas au rendez-vous.

C'est un magnifique film traitant de l'apocalypse, ou plutôt de la vie après. Ici aucune force extérieure dirigée par des petits hommes verts, aucun virus bactériologique, aucune météorite from far far away n'est à l'origine de ce chaos. L'homme en ai l'unique responsable par ces agissements et ses choix. L'espèce humaine est en voix d'extinction car plus aucun enfant n'a vue le jour depuis une dizaine d'année et le plus jeune humain vient de mourir. C'est dans ce cadre que commence l'histoire que nous découvrons au travers de Theo, brillamment interprété par Clive Owen que j'avais découvert auparavant dans Sin City.


Le côté apocalyptique du film me fait penser à 2012 que je viens juste de voir hier. Et me fait prendre conscience que Roland Emerich, avec tous ses effets spéciaux, est passé à côté du message contrairement à Cuaron qui nous a fait un chef d'œuvre. Les scènes de combats n'ont rien à envier aux meilleurs films de guerre. Je me vois encore m'agrippant comme je peux aux accoudoirs de mon fauteuil pensant que celui pourrait me protéger de tous ces coups de feux. Saisissant. Cette scène est absolument magique. Encore ce soir, j'en ai eu les larmes aux yeux tant que c'est beau : ces gens qui s'entre-tuent jusqu'au moment où ils prennent conscience de la présence du nouveau né et là MIRACLE les coups de feux cessent, certains se prosternent devant lui, d'autres prient et c'est alors le silence. Une sorte de calme après la tempête temporaire. Une forme d'espoir au milieu de toute cette merde. C'est dingue, même en écrivant ces lignes cela me fout en l'aire. Mais que voulez vous ? Quand on s'approche du divin, que pouvons-nous y faire si ce n'est nous laisser emporter par tant de beauté même dans les moments les plus sombres. Certains diront surtout dans ces moments là.

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